samedi 28 juin 2014

Une étape...

C'est + sur le test...
Voilà.

Bien sur, je suis contente mais j'attends le taux, et surtout, la fausse couche.

C'est horrible, je me réjouis à peine... Mais j'espère tout de même. Entre 75 et 90% des embryons sont malades dans une translocation, il nous faudrait une chance de fou. Parfois j'y crois un peu, parfois les chiffres me rappellent la dure réalité et le peu de chance d'y arriver. 
J'aimerais tant, pour une fois, ne pas réaliser que je me bats contre un moulin à vent.

Désolée de ne pas sauter de joie, c'est une étape, nécessaire, heureuse, mais j'attends la suite. On a découvert ce + ensemble, l'homme et moi, et on ressenti à peine d'émotion, rien à voir avec les autres fois. On se blinde. Il va falloir attendre... 

Je pense bien à celles qui attendent tant ce +...

mardi 24 juin 2014

Dur Passage Obligatoire...

Ah ces DPO... J'aimerais tant savoir, j'aimerais tant que ça ait fonctionné... J'ai peur d'une grosse baffe dans quelques jours, comme nous toutes, je le sais bien... J'aimerais tant que la page se tourne, que la PMA ne soit plus qu'un passage derrière nous.

Encore de longs jours qui distillent des tas de signes qui me rendent pessimiste (ça c'est le tempérament, certaines verraient les même en positif !!).

La bonne nouvelle, c'est que deux tout petits sont sur la banquise... Mais pour l'instant, je ne suis pas certaine que ça me réconforte beaucoup. Mais c'est quand même une perspective un peu rassurante. Un petit congelé à 3 jours de "vie" et un à 5 jours. Une chance, je le sais.

Est ce qu'on pourrait avoir la chance de notre vie?
 

jeudi 19 juin 2014

Ils ont pris place au chaud !

Voilà, c'est fait...

Ce matin, 5 petits embryons, 1 de "top" qualité, 2 beaux, et 2 petits à la traine...

Dans mon ventre, bien au chaud, Nicolas et Pimprenelle ont pris place. Papa et Maman voudraient tant les voir grandir... Ce n'est plus de notre ressort, on s'en remet aux étoiles..

C'était un grand questionnement que les "surnoms" de ces embryons, on a besoin de les nommer mon homme et moi, leur donner un semblant de réalité, leur signifier qu'ils ont une place pour nous. Mon mari m'a proposé des surnoms tous plus moches les uns que les autres, seuls ceux ci ont trouvés grâce à mes yeux ! Et comme j'ai ri quand mon mari inquiet m'a glissé "faudrait pas qu'ils trébuchent dans le couloir avec les embryons, sinon, Nicolas, une crêpe et Pimprenelle en pancake !"... Je suis bon public !!!

J'espère de tout cœur que des petits frères et sœurs prendront place sur la banquise mais rien n'est sur. On saura mardi prochain.

Mode couveuse et rattrapage de boulot en retard !

Ah et un très grand merci pour vos messages depuis 2-3 jours, j'en ai lu plein à mon mari qui nous ont fait chaud au coeur et rassuré, merci merci, je mesure la chance que j'ai d'être épaulée comme cela, c'est inestimable !

mercredi 18 juin 2014

5 petits embryons

Verdict du labo ce matin, 5 embryons à J1. Il y avait seulement 8 ovocytes fécondables.
Je suis un peu déçue, pas dans l'absolu, mais parce que le nombre est notre seule arme contre cette translocation de misère.

J'ai du mal m'exprimer dans mon précédent billet. Je n'ai pas de plus grand rêve que d'avoir des jumeaux en bonne santé, la grossesse gémellaire ne me fait pas peur. Seulement j'écoute mon médecin qui me dit que prendre le risque d'une grossesse gémellaire avec un diagnostic pré natal obligatoire (translocation déséquilibrée = enfant très très très malade), c'est beaucoup plus délicat. Imaginez que l'un des deux soit malade... C'est déjà bien dur à vivre...

Mon médecin a décidé, 2 embryons mais à J2. Il dit qu'il en a discuté avec le biologiste. Je ne suis pas sure d'être d'accord, mais que puis je dire... J'espère de tout coeur aussi qu'il y aura des embryons à congeler.

Bref cette décision de mon médecin me déroute...
C'est dur de ne pas se sentir participer à la décision...

Traitement bien costaud
Provames
Progestan
Corticoides
Aspegic
Antibio
Espérons que ça ne soit pas pour rien :)

mardi 17 juin 2014

Récolte


3ème ponction ce jour, j'écris l'esprit encore bien dans le paté. D'ailleurs sur la feuille, y a écrit de pas prendre de décision importante pendant 24h, écrire un billet ça devrait aller, mais je laisserais l'homme choisir le repas du soir !

Ponction beaucoup plus supportable, vraiment, déjà parce que j'ai prévenu que j'avais peur, ils ont été attentifs, puis parce que le médecin était assez prévenant, et puis parce qu'il y avait une adorable infirmière espagnole à l'accent chantant qui m'a gentiment serré la main et ça change tout... Pas comme son idiote de collègue qui m'a nettoyé à la fin comme on récure un sol de cuisine, je vous raconte pas l'impression...

Sur le point crucial : 12 ovocytes. Là dedans, y a du pas mur, c'est sur, en général j'en perds un tiers mais c'est déjà bien ! La suite, nos petits minis nous, on saura demain... Le dilemme sera J2 ou blasto à J5? Avec la translocation, je me demande s'il ne vaut pas mieux en "tester" un maximum parce que entre 50 et 8°% seront probablement malades et donc les mettre 2 par 2 à J2, ça a l'air d'être l'avis du médecin qui ne veut pas mettre 2 blastos (bon, si j'insistais, il accepterait peut être, mais ais-je des arguments...).
Les J2 ça me fait un peu peur, peur qu'ils ne s'accrochent pas aussi bien que les blastos.
Je ne sais pas... Ce qui m'inquiète un peu, c'est que gygy n'avait pas l'air de tellement être sur de lui non plus. Et je n'ai pas de contact avec le biologiste, dans mon centre, c'est gygy qui pilote à peu près seul.

Bon... Je prends les bons conseils, et le reste, et je vous raconte la suite demain !



vendredi 13 juin 2014

Angoisse et lassitude...

Cette 3ème FIV est vraiment difficile, je ne retrouve pas l'excitation et la motivation des autres, je me sens un peu blasée, parfois détachée, parfois très angoissée. Vivre à nouveau les mêmes étapes, les mêmes douleurs, le même ras le bol, le même espoir sans plus y croire suffisamment. Les vacances sont programmées pour nous laisser le temps de faire une fausse couche avant de partir. Bel exemple d'optimisme la Lisette...

J'ai l'impression d'être moins dedans tout le temps, plus à distance, sauf depuis hier, je n'y arrive plus. Sans doute parce que je me sens gorgée d'hormones, que je me traine un bidon enflé d'ovocytes pas murs, que je n'arrive plus à croire franchement à la réussite. J'ai autant peur de l'échec que d'être enceinte, parce que j'ai du mal à imaginer une autre issue que la fausse couche à une 2ème barre sur le test.

Toujours est il que ce jour, ce fut écho et prise de sang (la 4ème de la semaine mais on est plus à ça près).

Pour moi, c'est loin d'être mûr, mais Dr PMA veut déclencher dimanche soir, ponction mardi.
Je sais que j'aurais peu d'ovocytes et ça m'inquiète. Je pense que le médecin craint l'hyperstim et ne veut pas trop trainer pour déclencher. Mais je n'en sais rien, parce que je n'ai que les directives de la gentille secrétaire (que je viens d'ailleurs de rappeler parce que, abasourdie par l'annonce d'une ponction mardi, je n'ai pas bien écouté les consignes, mauvaise élève que je suis !).

En chiffres, ce jour, oestradiol à 520, et à l'écho, un winner à 15.4mm, puis 5 de 11-12mm, puis 11 entre 8 et 9 puis des plus petits. A mon avis, il y en aura 5-6 de murs, pas plus.
Je pense que la cohorte des 9mm fait flipper Dr PMA parce que effectivement, s'ils se mettent tous à pousser, ça va être la zumba dans mon bide. J'espère qu'il ne se trompe pas, il faut absolument que je fasse confiance... Il reste 2 jours de stim... Si vous pensez que c'est bon, n'hésitez pas à me dire !!! J'ai l'impression que pour la plupart d'entre vous, on attend nettement plus longtemps... Cela dit, je comprends mieux pourquoi j'ai mal, parce que une 20aine de follicules, ça prend de la place !!! Fichis OPK.

Et puis... j'ai choisi à nouveau une anesthésie locale. Et je regrette, mais c'est trop tard. Je regrette et en même temps, je ne voulais pas d'une anesthésie générale. Mais j'ai tellement peur d'avoir mal, je sais que mes ovaires vont être vraiment gros avec tous ces ovocytes même immatures, et que quand ils sont gros, c'est douloureux, j'en ai fait les frais. Je suis preneuse de toutes les astuces pour arriver à ne pas me laisser embarquer dans cette douleur lors de la ponction, j'ai pas su gérer la dernière fois, j'ai bien respiré pour les 1ers, mais après, je me suis cripsée et c'est surement pas la bonne manière. J'en avais des courbatures aux mâchoires tant j'avais serré les dents pour ne pas bouger. Et quand je relis mon ancien billet à ce sujet, je me dis que je suis complètement idiote d'y retourner...

Grumpf, ça se sent que j'en ai mare hein... Il faut que je garde l'espoir et la lumière...


mercredi 11 juin 2014

La pudeur des hommes...

J'ai parlé plusieurs fois de cette pudeur féminine tellement mise à mal par la PMA... Le dernier souvenir en date, cet examen par mon gynéco lors d'une fausse couche, les flot de sang et de débris mêlé à des restes de cytotec sur son gant... Un grand moment d'absence...


Mais bref, je ne voulais pas parler des femmes mais des hommes.
Mon homme en l'occurence.
Mon homme qui me dit pudiquement lors de son dernier spermogramme, quand je lui demande si ça va, que maintenant, "il a l'habitude, ça se passe mieux". Oui, mon homme qui ne dormait pas la veille des premiers examens, si anxieux de leur déroulement, du regard des autres, de cet examen si particulier. On a mis du temps avant de pouvoir en parler, avant de pouvoir en plaisanter, avant qu'il me raconte comment c'était. Je n'ai pas brusqué, je sais que dans certains couples, il n'y a pas cette pudeur sans doute mal placée, mais là, je ne pouvais pas le forcer à m'expliquer.

Petit à petit, il m'en a parlé par bribes. Les secrétaires pas aimables, l'infirmière qui lui a dit un mot gentil, la pièce un peu glauque, aseptisée, les films qu'on lui propose ou les vieux magasines, le regard des hommes entre eux dans ces usines à spermogrammes.

On a une chance par rapport à eux j'ai l'impression, on lit, on se renseigne, on partage plus. ui savait bien le fond de la question, mais pas le détail, difficile de se représenter... Et puis la sanction des chiffres, wahou, Monsieur, joli score, ou arfff Monsieur, ils sont un peu feignants, ou peu nombreux, comme un jugement acerbe sur leur virilité.

Comment l'ont vécu vos hommes? Vous pouviez en parler facilement? 

PS : Coté pratique, on a fait un petit classement entre les 3 labos testés par l'homme ! Spécial info pour les parigos... Si vous voulez le sérieux, un peu d'amabilité et d'intimité, Eylau Saint Didier est the must, si vous voulez le sérieux, pas trop la foule, mais pas trop désagréable, Eylau Neuilly, ça va... Si vous voulez l'usine, l'impersonnel franchement éprouvant, je cite Drouot...

mardi 10 juin 2014

1er controle...

J'ai pu commencer la stim jeudi dernier, ça m'a changé la vie ! Fini la mamie ! Même si je commence à avoir un peu mal au ventre, c'est nettement mieux, je revis !

Ce jour, la prise de sang après 1h30 d'attente au labo révèle un oestradiol à 175 après 5jours de stimulation. J'avoue, je ne suis pas ravie ravie, je trouve que ça ne monte pas beaucoup. La dernière fois, à J3 j'étais à 185... Qu'en penser? Bref, je reste patiente, il faut le temps... J'espère juste que la récolte sera correcte. On continue avec une ampoule de Pergoveris par jour et contrôle vendredi.

Step by step...

J'essaie de ne pas penser, ne pas me projeter, ne pas flipper, ne pas trop espérer... Le maitre mot de cette FIV, autant que faire se peut : DISTANCE.


Ca rime avec NAISSANCE !



mercredi 4 juin 2014

Blocage

Je vis vraiment mal le blocage par synarel... 

C'était sans doute pas mieux sous decapeptyl, mais je me sens vraiment mal pendant cette ménopause forcée. C'est que des petits trucs, mais mis bout à bout, c'est dur. 

La tête lourde, souvent migraineuse, des bouffées de chaleur, des palpitations, une baisse de tension, envie de dormir tout le temps, étourdissements, envie de pleurer... 

Bref, je me sens pas bien depuis quelques jours, mais ça n'est rien de grave. Au début je pensais que c'était dans ma tête mais je ne crois pas, je reviens de vacances, j'ai pas du tout le temps de cogiter tant j'ai du travail par dessus la tête, je fais des bonnes nuits et je ne me sens jamais comme ça. C'est comme si on m'avait vidé de mon énergie. Si seulement je pouvais avoir une bouteille d'énergie comme dans les jeux vidéos... 

Suis je la seule? 

Allez, plus que 1 jour avant de démarrer la stim, si tout va bien, et j'espère troquer tout ce cortège contre des jolis follicules ! 

lundi 2 juin 2014

Comment caser la PMA dans sa "carrière"...

Il y a des moments où je rêve d'un boulot où je peux être malade... Juste pour avoir un peu d'air de temps en temps, pour pouvoir faire une pause d'une journée pour les ponctions ou les fausses couches... Je ne changerais de boulot pour rien au monde, médecine, c'est une passion, mais c'est dur de ne pas être au top quand on est médecin.

J'ai annulé une seule consultation depuis le début de la PMA, je me suis débrouillée les autres fois, mais celle que j'ai annulé, j'ai du la rattraper et ma journée de consultation a débordé pendant plusieurs semaines. Je ne peux voir des patients qu'une seule journée par semaine, parce que j'ai besoin de ce moment clinique et aussi parce que j'ai besoin de compléter ma bourse de recherche, car les cinq autres journées, je travaille dans un labo de recherche pour deux ans, et si je ne suis pas là, rien n'avance. Un arrêt de travail ne vaut rien...

Ce qui me fait le plus peur dans la prochaine FIV, c'est ça, gérer malgré tout ces six jours de boulot par semaine. Tenir bon.... La dernière fois, je sortais d'une ponction, j'avais un mal de chien, mais il fallait que je vois ces petits enfants qui allaient mal, pliée sur ma chaise... Un petit m'a demandé si j'attendais un enfant... Ils sont tellement déroutant parfois ces enfants, ils sentent les préoccupations... La fois d'après, j'étais avec des volontaires pour mes recherches, avec ce tout début de grossesse dans le ventre et je me suis mise à saigner. Et pendant deux heures, j'ai du finir mon travail, paniquée.

Je n'en peux plus de bosser six jours par semaine, alors l'an prochain, je vais essayer d'alléger, je vais échanger le travail le samedi contre des gardes. Je ne sais pas ce qui est mieux sincèrement ! Et si je suis enceinte, je ne sais pas trop bien ce que je ferais... J'ai arrêté de planifier en fonction d'une éventuelle grossesse mais ça demande un sacré abandon...

 Allez, pour la petite histoire, prendre rdv pour un monitorage d'ovulation dans le couloir donnant sur un open space et voir débarquer SES chefs dans le couloir au moment fatidique de dire le motif de consultation, ça calme !! J'espère qu'ils n'ont rien entendu...

Et sinon, je rentre d'une semaine de vacance et ça m'a fait un bien fou !!!
J'ai croisé ces bestioles, pourvu que ça porte chance !!!