lundi 3 mars 2014

Dans ma grotte...

Salut les Coupinettes de galère... Je viens peu, je commente peu, je suis vraiment désolée, j'avais besoin de rejoindre ma grotte quelques temps. Je vous lis, je lis les tristes nouvelles, mon coeur se serre avec vous, beaucoup trop (pensées particulières pour Lucette, Lutine et Titpouce, mais c'est loin d'être exclusif !!)... Je lis aussi les espoirs, et les belles nouvelles, parfois si fragiles, je suis heureuse pour vous, sincèrement (vraiment ne t'inquiète pas de ça jolie Pimpim :)). Mais je rumine parfois tous ces moments de la grossesse que je ne vivrais pas, encore une fois, notamment ces échographies si magiques...

Je suis en pause forcée, j'attends le retour de couche, et puis je dois faire une biopsie utérine sur le cycle suivant, et puis attendre encore un cycle les résultats... J'en ai déjà mare d'attendre et de ne pas agir. Je me sens prête à repartir au combat mais je ne peux pas. Mon dieu, quelle patience il faut !

Bien sur, nous essayons de profiter l'homme et moi... On retrouve une intimité, on part en we, on s'aime... Mais il y a cette angoisse en toile de fond, il y a ce manque qui crée un fossé entre les "fertiles" et nous. Ce n'est pas que j'en veux aux autres, c'est juste que j'ai l'impression que personne ne comprend cette angoisse qui tous les jours, habite nos têtes et nos coeurs... Je pense à mes bébés perdus, même si les appeler "bébés", c'est vraiment abuser... Je sais... Mais j'avais projeté, beaucoup trop...

J'ai l'impression que nous sommes fait pour cela, pour dépasser notre petite personne, dans l'amour d'un couple, dans la parentalité... Je me sens tellement freinée dans cet élan de vie. Je travaille avec ardeur, j'aime autour de moi, je m'investis dans des projets, je crée des petites choses, mais ce vide d'enfant, il reste vide. Et il le sera pour les mois à venir, avec paradoxalement, une appréhension grandissante de cette prochaine FIV, malgré l'envie. Peur de l'échec.

J'ai l'impression de faire "comme je peux", mais j'aimerais tellement mieux vivre tout ça. Je me sens enfant gâtée de ne pas vivre sereinement cette attente. Mais le poids du "on ne sait pas", il est trop lourd (je peux pas m'en empêcher : "la neiiige elle est trop mooolle pour moi !". Les annonces de grossesse autour de moi s'accumulent, je n'en parle même plus ici parce que, quoi dire... Il y a en a une ou deux par semaine en ce moment... Tant mieux, la vie s'infiltre, mais chez les autres... Il y a cette colère que parfois je n'arrive pas à étouffer, cette colère de l'injustice. J'ai douillé enfant, j'ai été malade pendant des années et des années, merde, pourquoi ça continue...

Je vide mon sac ici, et votre soutien est inestimable... Ces petits textos parfois échangés, vos commentaires, tous ces messages "qui comprennent", "qui partagent", "qui témoignent" ça n'a pas de prix... Merci d'être là... Pourquoi est ce que attendre semble toujours si long :)?

9 commentaires:

  1. Oh ma belle, tout ce que tu écris est si vrai, tu exprimes vraiment bien ce que nous "infertiles "ressentons si souvent...
    Courage, continue de t'occuper de ton couple et de prendre du temps ensemble. Je te souhaite, comme à nous toutes, que ce vide d'enfant soit vite comblé, même si pour cela il faut être d'une patience infinie...
    Bises de réconfort.

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  2. Je sais que c'est long, il faut sans cesse attendre sans savoir… mais j'aime espérer que notre persévérance et notre patience seront un jour récompensés…
    Je suis comme toi , j’ai vraiment envie de faire la prochaine FIV mais tellement peur que ça foire (encore)…
    Il faut rester optimiste malgré tout… On finira par y arriver.
    Gros bisous et plein de courage…

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  3. Hâte d'être à demain mais si peur à la fois d'apprendre que le meilleur n'est pas encore prévu pour nous.
    Merci à toi aussi d'être là pour nous.
    Plein de bisous douce Lisette.

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  4. des pensées pour toi Lisette, j'espère vraiment que c'est le dernier passage (très) difficile avant beaucoup de bonheur... bises

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  5. En effet, attendre ces longs mois, pour une issue incertaine, après toutes ces années de galère, c'est une torture lente et permanente... Je te conseillerais bien de consulter un psychologue, mais vu ton métier je doute que ça t'apporte quelque chose.
    En tous cas sache que j'imagine un tout petit peu à quel point c'est difficile, moi qui deviens folle à l'idée d'attendre 8 jours pour un TG. J'espère de tout coeur que cette prochaine FIV t'apportera un bonheur durable... Et que tu réussiras à profiter quand même un peu de ces mois d'attente cachée dans ta grotte au chaud avec ton amoureux.

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  6. Bounty Caramel4 mars 2014 à 00:27

    Arf Lisette, c'est si long, c'est un fait. Le ressenti de l'attente, c'est l'attente, et n'importe qui d'autre ne va pas attendre un événement qui peut changer sa vie sans une immense impatience. C'est compliqué de se réapproprier le temps, de le remettre dans le même tempo que ceux qui ne sont pas dans cette attente. Fais toi un max de bien. J'ai découvert un truc sympa qui te plairait peut-être : la gsm (gestalt sensitive massage). J'en avais fait 3 séances l'an passé, une bulle d'oxygène avant de remettre la carapace. J'espère que tu vas te trouver pleins de bons moments dans ce tempo des parenthèses. Énormes bises

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  7. plein de pensées d' iciLisette, à défaut de faire/dire autre chose pr t'aider ds cette attente...bises

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  8. Oui l'attente semble interminable, le temps semble ralentir quand on met un pied en pma. Si seulement on avait la recette pour passer les étapes pénibles. Plein de pensées. Bisous.

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Une petite prose ?