lundi 23 décembre 2013

Juste avant le bonheur...




Depuis plusieurs jours je repousse l'écriture du "billet de Noël" sur ce blog... Parce que ne je sais quel sentiment vous retranscrire. Ils sont si mêlés en ce moment, sans doute comme tout moment de vie. J'ai écrit vie, car même si celle de nos enfants n'est pas, la nôtre est bien là et j'essaie au mieux d'en jouir.

Une pensée m'a traversée récemment l'esprit : puis je demander à notre futur peut-être enfant d'être le pansement de notre tristesse? N'est ce pas un peu trop pour ces petites épaules à venir? Oh oui, j'imagine cet enfant comme le soleil de nos vies, mais j'aimerais déjà porter ce soleil dans le coeur.

Et c'est si difficile... Parce que moi aussi parfois le manque me serre à la gorge et envahit tout mon monde d'un brouillard noir, parce que moi aussi parfois je laisse verser des larmes sur ce désir si viscéral contrarié, parce que moi aussi si souvent je rêve de transmettre et d'aimer au delà de moi ce tout petit que nous aurions conçu...

En cette période de Noël, je donnerais tout ce que j'ai pour serrer notre enfant dans les bras ou savoir qu'il est en devenir en mon sein, mais ce n'est pas le cas. Ça aurait pu, j'y ai cru, mais ça ne l'est pas.
En cette période de Noël, je suis heureuse de retrouver ma famille, les rires, l'émerveillement, l'âme des enfants que nous étions. 
En cette période de Noël, j'espère que le suivant sera différent, j'espère comme je l'ai espéré et cru si fort au dernier Noël, et puis à l'avant dernier, mais rien n'a changé... 
En cette période de Noël, j'essaie de me dire que quoiqu'il arrive, nous serons parents, parce que les chemins sont encore parfois trop hauts pour nous, mais que nous envisageons de continuer les FIV, DPI ou pas, que nous envisageons le don ou l'adoption. Nous ne sommes pas prêts pour ces derniers mais j'ose croire qu'un jour, nous le serons.

En cette période de Noël, je m'efforce d'y croire... et ça n'apaise pas la souffrance actuelle, mais ça évite parfois que l'angoisse, le manque et la peur habite chaque instant. Je m'efforce d'y croire pour cet enfant qui viendra un jour je l'espère et pour qui j'aimerais garder la joie de vivre.

J'ai du mal à écrire ces billets où j'essaie d'adoucir la peine, parce que j'ai le sentiment que ça sonne positif. Alors que moi aussi bien souvent le soir, je pleure et je me mouche comme une idiote, en me blottissant dans les bras de mon homme quand il est là pour lui dire combien j'en ai mare, combien c'est injuste, combien j'aimerais que ça cesse... Je lui dit aussi combien j'ai peur de la suite, de retourner en FIV, de revivre une fausse couche. Je peste aussi contre les grossesses ou les naissances alors que nous aimerions tant que ça soit notre tour !!!! Et j'ai si mal quand je vois mon homme, à son tour, tout à son chagrin de ne pas pouvoir gazouiller avec son enfant.
Mais je ne suis pas de taille à lutter.

Ma grand mère dit toujours "fais ton devoir, le reste suivra". C'est vieillot mais ça me touche. Dans ce contexte d'infertilité, nous faisons notre devoir, les traitements, encore et encore. J'espère que le reste suivra.

Alors j'aimerais malgré tout vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d'année, malgré ce poids qui nous habite, et j'aimerais vous envoyer de tout cœur toute la douceur que j'ai pour apaiser un peu ce manque si vif.

Mais cette année, je n'écrirais pas comme l'année dernière : 2014 ça sera la bonne !!! Parce que je ne sais pas...

11 commentaires:

  1. Je te souhaite de douces fêtes Lisette. Et j'aimerais croire que demain soir, lorsque tu regarderas vers le ciel, une étoile filante y passera pour emporter avec elle ton vœu, votre vœu.
    Je t'embrasse fort.

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  2. Oh Lisette, que tout cela est si touchant et sincère... que je te comprends et soutient. Je te souhaite à toi aussi de joyeuses fêtes malgré tout ce "malgré" que tu connais/vous connaissez. Je t'embrasse bien fort

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  3. C'est la répétitions des noël le plus difficile. On s'est déjà dit que 2012 serait la bonne, et raté. Puis 2013, encore raté. Et maintenant voici 2014. J'espère que ça sera la bonne année, pour toi comme pour moi. Mais comme tu dis, ça on n'en sait rien...
    Passe les meilleures fêtes possibles. <3

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  4. Encore une fois tu te livres ici et j'espère que le positif prend tout de même le dessus sur tout le reste.
    Bonnes fêtes de fin d'année à toi aussi.

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  5. Plein de douces pensées d'ici, je te souhaite d'être entourée d'amour et de douceur pour ces fêtes de fin d'année.
    Grosses bises

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  6. Je vais croiser les doigts très très fort pour que cette année ça soit toi.

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  7. Des gros bisous et un gros câlin de réconfort ma jolie Lisette. Moi je dis, déjà, en 2014 on se prendra un apéro toutes les deux à Grande Ville. Si on trinque au jus de pamplemousse c'est tant mieux mais ce sera déjà ça de pris si c'est pas le cas :)

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  8. j'en reste à ton titre : juste avant le bonheur... je vous le souhaite fort ce bonheur... des bises !

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  9. Que tes fêtes soient les plus douces possibles. Je pense à toi. Que 2014 vous épargne les souffrances et vous apaise enfin.
    Des bisous miss.

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  10. Que tes fêtes soient les plus douces possibles. Je pense à toi. Que 2014 vous épargne les souffrances et vous apaise enfin.
    Des bisous miss.

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  11. Je te souhaite un très bon réveillon et un Noël le plus joyeux possible, entourée des personnes que tu aimes. Pour 2014, tu sais évidemment ce que je te souhaite de tout mon coeur.
    Enormes bisous.

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Une petite prose ?