mercredi 11 juin 2014

La pudeur des hommes...

J'ai parlé plusieurs fois de cette pudeur féminine tellement mise à mal par la PMA... Le dernier souvenir en date, cet examen par mon gynéco lors d'une fausse couche, les flot de sang et de débris mêlé à des restes de cytotec sur son gant... Un grand moment d'absence...


Mais bref, je ne voulais pas parler des femmes mais des hommes.
Mon homme en l'occurence.
Mon homme qui me dit pudiquement lors de son dernier spermogramme, quand je lui demande si ça va, que maintenant, "il a l'habitude, ça se passe mieux". Oui, mon homme qui ne dormait pas la veille des premiers examens, si anxieux de leur déroulement, du regard des autres, de cet examen si particulier. On a mis du temps avant de pouvoir en parler, avant de pouvoir en plaisanter, avant qu'il me raconte comment c'était. Je n'ai pas brusqué, je sais que dans certains couples, il n'y a pas cette pudeur sans doute mal placée, mais là, je ne pouvais pas le forcer à m'expliquer.

Petit à petit, il m'en a parlé par bribes. Les secrétaires pas aimables, l'infirmière qui lui a dit un mot gentil, la pièce un peu glauque, aseptisée, les films qu'on lui propose ou les vieux magasines, le regard des hommes entre eux dans ces usines à spermogrammes.

On a une chance par rapport à eux j'ai l'impression, on lit, on se renseigne, on partage plus. ui savait bien le fond de la question, mais pas le détail, difficile de se représenter... Et puis la sanction des chiffres, wahou, Monsieur, joli score, ou arfff Monsieur, ils sont un peu feignants, ou peu nombreux, comme un jugement acerbe sur leur virilité.

Comment l'ont vécu vos hommes? Vous pouviez en parler facilement? 

PS : Coté pratique, on a fait un petit classement entre les 3 labos testés par l'homme ! Spécial info pour les parigos... Si vous voulez le sérieux, un peu d'amabilité et d'intimité, Eylau Saint Didier est the must, si vous voulez le sérieux, pas trop la foule, mais pas trop désagréable, Eylau Neuilly, ça va... Si vous voulez l'usine, l'impersonnel franchement éprouvant, je cite Drouot...

21 commentaires:

  1. J'ai discuté de cela à mon ancien centre PMA et l'infirmière me disaient que c'était elles qui allaient à tour de rôle chez le buraliste. Un infirmier homme venait d'arriver et ouf elles leur avaient délégué cette tâche.
    Mon homme a vu des images de femmes enfants (bof bof). On en a parlé aussi, avant les ponctions ce n'était pas facile pour lui.

    Ensuite, un de nos amis lui a été donneur et il avait une difficulté à associer le plaisir de l'acte au geste auquel il allait servir.

    Je n'y avais pas pensé aussi à ce côté.

    Mon homme a testé le premier labo que tu cites mais nous en sommes restés là, nous n'avons pas donné suite.

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    1. C'est amusant car mon homme lui me dit qu'avant les ponctions c'est nettement plus facile car son "don" n'est pas perdu, pas juste pour un examen, il sait que c'est "pour faire un bébé"...
      Dur pour les infirmières...

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  2. A ce sujet nous avons chacun de notre côté mon homme et moi notre jardin secret et ayant déjà tellement de mon côté à galėrer il était bien content de pouvoir œuvrer.. le retour qu'il m'en a donné c'est que la salle PMA Neuilly était le Ritz par rapport à Drouot !

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    1. Ils ont le même avis alors !! Mon homme peine vraiment à prendre les rdv et pourtant, à part ça, il n'en a pas tant à faire :)

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  3. Le Mari à testé Eylau à Neuilly et le labo Kulski à St. Lazare et les deux sont bien. Les premières fois je lui demandais en rigolant (un peu gras) si la paluche s'étaient bien passée. Puis à un moment je me suis mise à sa place et je me suis dit que ça ne devait pas être drôle en fait.

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    1. Ah je ne connaissais pas ce labo, bonne idée d'avoir cette adresse en plus :) Je n'ai jamais osé faire des blagues un peu graveleuses (et pourtant, je suis forte :D), je le sentais pas très accessible... Mais ça évolue !!

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  4. La première fois, il en était malade. On avait fait ça à la maison, en équipe...
    Maintenant, il fait ça tout seul comme un grand, il se marre et il devient difficile (monsieur apprécie de pouvoir s'assoir tranquille !!).
    Perso, ya que pour la FIV que ça m'a pas fait rire. Yavait une espèce de film SM, et de me dire que ce film était peut être d'une certaine manière en partie à l'origine de nos mini-nous ben... bof bof...
    Merci pour ton post qui fait réfléchir. Nous on a nos adresses banlieue sud si quelqu'un a besoin :-)

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    1. Ben c'est ce qui m'"inquiète" parfois, de ne pas connaitre du tout le contenu de ces films, de ne pas partager ça avec lui, alors que normalement, faire un enfant, c'est en "fusion"... Cool pour tes propositions d'adresses, si qqn est interessé !!

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    2. Je pense que ce n'est pas autorisé, mais si cela l'avait été, j'aurais proposé que l'on puisse faire des listings : ou faire un spermo, ou faire une HSG, ou faire son écho J3... ces examens sont déjà tellement difficiles que je voudrais que personne n'ait à subir EN PLUS des indelicatesses, brusqueries, blagues de mauvais goût et j'en passe...

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  5. Mon chéri est un peu comme le tien, assez pudique. Au début, il ne voulait pas du tout m'en parler. Il le vivait mal. Maintenant, c'est la routine, il stresse beaucoup moins. Et il me raconte un peu plus. :)

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    1. Oui, plus la routine... Parfois c'est ce qui m'ennuie aussi, que tout devienne une routine... On perd la "magie" hein :)

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  6. Le mien aussi est très pudique reste d'une grande timidité lorsqu'il était jeune. Il culpabilise aussi beaucoup de ce parcours, moi qui ai pu avoir 2 filles par le passé. Je pense que cela s'apaise en voyant que je vis bien les traitements. Il ne s'étend pas sur le sujet, juste quelques moments clés. Les ambiances souvent "moisis" des labos. Le must c'était l'an passé à St Etienne (affiches aubade au mur, sièges confortables et jolies revues), tout le reste, ailleurs (en Lorraine maintenant), c'est plus minimaliste et les revues abîmées, anciennes et glauques, avec les infirmières froides, pas évident du tout. Mais bon, il fait ce qu'il a à faire ;o)

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    1. Ca donne pas envie par chez toi :( Ici, je crois qu'il n'y a que des films, pas de magazines... Le concept magazine me dégoute un poil... Je trouve dur aussi cette pression de "faire vite"...

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  7. Le mien aussi est très pudique reste d'une grande timidité lorsqu'il était jeune. Il culpabilise aussi beaucoup de ce parcours, moi qui ai pu avoir 2 filles par le passé. Je pense que cela s'apaise en voyant que je vis bien les traitements. Il ne s'étend pas sur le sujet, juste quelques moments clés. Les ambiances souvent "moisis" des labos. Le must c'était l'an passé à St Etienne (affiches aubade au mur, sièges confortables et jolies revues), tout le reste, ailleurs (en Lorraine maintenant), c'est plus minimaliste et les revues abîmées, anciennes et glauques, avec les infirmières froides, pas évident du tout. Mais bon, il fait ce qu'il a à faire ;o)

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  8. Bonjour Lisette
    Tu as raison de parler de ça dans ce post. Je trouve qu'on mets trop souvent les hommes de côté dans les blog PMA.

    J'ai fais deux fiv en Suède car je vis las-bas et mon homme est suédois. Il a beau être très ouvert et détendu sur la question, le recueil du sperme n'est pas chose facile… En plus la Suède est un pays ultra féministe ce qui veut dire que dans les salles de recueil de sperme il y a rien ! Pas de magazine, pas de films!!! Franchement c'est pas simple! du coup mon mec était obligé de regarder un fil de cul sur son portable! hahaha.
    Et franchement je le comprends car c'est quand même pas évident de s'exciter tout seul dans une salle de clinique. :-) je ne suis pas du tout contre le fait de mettre magazine, films n'importe quoi pouvant aider. Faut pas être choqué car après tout on est tous pareil et dans ce cas on aurait tous du mal a s'exciter seul dans une salle de clinique avec juste la force de notre imagination!
    Je te souhaite un + pour cette fiv en cours. Je suis sure que tu vas y arriver! Bon courage

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    1. Oh moi aussi je suis pour qu'ils aient un support, c'est super difficile sans !! Ça ne me choque pas du tout, ce n'est pas ce que je voulais dire :) c'est ce côté loin de moi, de notre amour que je trouve difficile, mais ça vient de la situation, de la médicalisation, bien sur qu'il faut des films ou autres... Dur pour les suédois... Bon courage a vous et merci :)

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    2. Je t'assure que quand tu auras ton + tout cela sera loin derrière toi et tu n'y penseras plus. J'étais étonné moi-même mais une fois que t'es bien enceinte et bien tu t'en fouteras de savoir comment ça s'est passé. Et tout le côté romantique de la conception auxquels ont a pas eu droit en tant que pmette te passera au dessus de la tête. Je t'assures, tu vas voir :-)
      Je t'embrasse fort

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  9. Ici il a vécu un labo en ville, où la salle jouxtait les toilettes avec tous les bruits qu'on y trouve et aucun support. C'était hard. Avec le temps ça va mieux. On en parle peu et on en plaisante gentiment. Nous sommes de retour au CHU depuis peu et il semble que là ce soit vraiment bien (enfin autant que ça puisse l'être). Pour ma part je culpabilise de lui "imposer" ça puisque c'est moi le problème ;) mais ce qui le réconforte c'est que lui n'a pas de souci et pête des scores à chaque fois!!

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  10. On y va ensemble. On prend rdv en fonction de nos deux dispos.
    Et honnêtement, c'est plutôt amusant et on arrive à créer une bulle d'intimité dans une petite salle impersonnelle.
    Après, je comprends que si ce n'est pas dans vos pratiques, se retrouver à faire ça pour la première fois dans un milieu hospitalier, ça peut être hard.

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  11. On est pudiques tous les deux alors on en parle pas.
    J'ai osé aborder une fois le sujet suite au billet d'une copinaute à ce sujet.
    Il était tout gêné de me répondre.
    Sinon mon gyneco lui demande d'aller spécifiquement au laboratoire Clément qui se situe rue d'Eylau ( juste à côté du Trocadéro) et la-bas c'est un labo de luxe.

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  12. Heu... Intéressant, hyper bien ce post, hard à dire.
    En un mot, ce qui le gave, c'est qu'on lui demande d'avoir un orgasme à la demande. "C'est pas facile pour vous (nous les femmes aux multiples et innombrables examens intrusifs), mais nous on nous demande d'avoir un orgasme alors qu'on en a pas envie et alors que le labo (infirmières, etc) sait ce qu'on fait... Imagine qu'on vous demande d'avoir un orgasme comme ça, hein, c'est pas simple". Voila voila l'ambiance. Ce fut tabou, ou disons étrange, entre nous, de moins en moins désormais (le rire jaune laisse place au rire). Finalement, il me dit flipper/stresser davantage (peur que ce soit moins bon, pas terrible...) pour un recueil qui servira pour une iac, que pour un recueil qui servira à un examen. Ici, on a un labo pour les examens, et un autre pour les jour iac. Le labo iac est mieux que le premier, moins glauque et on entend pas les personnes dans les couloirs aller et venir. Quant aux revues, ben lui, il aime pas car il a en tête tous les autres hommes qui les ont vu. Enfin bref, voila ce que j'en sais...
    (Bon, c'est vrai, c'est pas drôle pour eux non plus... mais moins fréquent tout de même et moins oilpé devant tout le monde, chacun son affaire...).

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Une petite prose ?