mardi 18 décembre 2012

Doutes en matière de thèse...

Laissons un peu de coté projet bébé pour se pencher sur projet thèse...

Pourquoi ais je cette impression tenace que ce n'est pas fait pour moi, que je ne vais JAMAIS y arriver... Je n'y arrive pas à rester concentrée le cul sur une chaise sans parler à personne de 9h à 19h, j'ai mal aux yeux aux bout de 2h à cause de ce fichu ordinateur et envie de dormir dès 14h...

 J'aime mon sujet, il est vraiment intéressant mais je me sens tellement en dessous de tout, je croise des cerveaux bien remplis toute la journée et moi, je me sens nulle. Ils ont tous des supers idées, des power-point qui lient humour et charabia scientifiques qui claquent parce que on y aurait jamais pensé ! Et moi... je galère... Aucun retour pour savoir si c'est bien, si je ne me fourvoie pas trop, aucune motivation externe à aligner les heures de travail dans la journée... Et c'est comme ça du lundi au vendredi pour enchaîner sur un samedi auprès des patients. Je fatigue et pourtant, je panique devant les journées d'inefficacité qui se succèdent régulièrement... Je pense que j'ai moins de neurones que les autres, la bougeotte et la capacité de concentration sans échange humain d'une abeille.

Et ça ne fait que 7 semaines... Je suis partie pour 2 voire 3 voire 4 ans... Je me dis qu'il faut que je persévère, j'ai toujours tout mené à bien, mais si cette fois je me trompais ?

Foutue thèse, il parait que j'ai le droit de l'insulter, ben je commence aujourd'hui ! Tu m'emmerdes à remettre en cause toute ma petite sécurité, à me montrer sournoisement tout ce que je ne sais pas et l'infinité de trucs que je saurais jamais, tu m'emmerdes à me rire au nez avec ces jours qui se succèdent sans objectifs à court terme qui me donnent l'impression de traverser le pacifique à la rame...

Et si je me fourvoyais dans une voie qui n'est pas la mienne... par orgueil !

14 commentaires:

  1. Tiens, ça me rappelle quelque chose ! J'ai passé 5 ans sur ma thèse (dont 3 presque à temps plein). Les journées avec les fesses vissées à la chaise à la bibliothèque, je connais... Et puis un jour j'ai arrêté avec ce rythme et j'ai travaillé uniquement le matin, et en fin d'après-midi. Et je ne me forçais plus quand je voyais que je n'étais absolument pas inspirée. Oui, j'ai adopté la philosophie du cool, et mon travail n'en a pas été moins bon. Tout ce que je peux te conseiller c'est de te réserver des demi-journées dans la semaine où tu fais autre chose, ou bien une grosse pause dans la journée où tu oublies tout. Ton travail n'en sera que plus efficace. Le cerveau repart mieux après une pause, et sous la pression d'heures de travail plus réduites. C'est mon expérience en tout cas ! Bon courage en tout cas !

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    1. C'est sans doute une bonne idée... Mais je pourrais faire ça si au moins les moments où je dois bosser, je le faisais efficacement :) Je vais essayer ta méthode, définir des plages horaires claires... Merci beaucoup de ton témoignage :)

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  2. tu n'as pas moins de neurones, mais la pma embrouille le cerveau... c'est le début, il faut trouver ton rythme et tu y arriveras, toi aussi tu feras des powerpoint avec des animations qui cassent la baraque!

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    1. Je n'ai même pas commencé la PMA :( Mais je pense toujours que je fais moins bien que les autres et finalement, ce n'est pas si souvent le cas... Tu as raison, là aussi il faut être patiente :) Merci beaucoup Larmes...

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  3. C'est normal de douter, mais je suis persuadée qu'il n'y a nullement de souci de neurone ou de quoi que ce soit d'autre. Par contre, c'est très difficile de travailler seule dans son coin et de se motiver pour faire avancer un projet sur une échéance aussi longue. Surtout parce qu'il te faudra du temps avant de voir les choses avancer, même si en réalité, ça bouge en coulisses...
    Te serait-il possible de te caler quelques rendez-vous avec des spécialistes de ton domaine, pour les interviewer, pour glaner des idées, pour tester des pistes? Même si tu n'as pas d'idées très claires sur l'endroit où tu vas, ou d'ailleurs surtout si tu n'as pas les idées très claires, échanger avec d'autres sur le sujet, c'est souvent un super moyen d'avancer, de trouver une piste à creuser, puis une autre. De trouver une autre idée de personne contact qui pourrait t'être utile... (médecins? universitaires? associations? familles de patients?).
    Courage Lisette, et comme l'écrit si bien Philippe Delerme: "Chaque jour sans lever les yeux. La tâche est là, rituelle, évidente. Si dérisoire, si souvent. Longtemps, ô si longtemps rien ne semble changer. Il faut rester les yeux rivés au sol. Quelque part une aube se prépare."

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    1. Merci pour ton adorable réponse. Je vais mieux repartir après Noel, je vais essayer de demander une place pour travailler au sein du labo pour me sentir moins isolée... Et puis à terme, je verrais des patients et des témoins pour le projet, j'aurais plus de contact :)

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  4. J'admire beaucoup les personnes qui se lancent dans une thèse, car je sais que moi, je ne serais pas capable de fournir un travail constant sur une si longue durée. Je ne travaille bien que dans l'urgence, tant que je ne suis pas acculée, je procrastine... Mon mémoire de DEA (qui va avoir 10 ans cette année, punaise...), a été bien difficile à ce niveau-là.
    Courage, si tu en es arrivée jusqu'ici, c'est que tu en es capable ! Garde-toi des petits moments pour toit et fais-toi des planning avec des objectifs hebdomadaires ou mensuels (je n'en reviens pas que ce soit moi qui ai écrit ça !!!!)

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    1. :D Ben tu vois je suis comme ça... Et les études de médecine, ça allait parce que il y avait beaucoup de pratique finalement. Mais quand c'est de l'intello pur et dur, je peine vite à trouver la motivation...

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  5. Faut pas se foutre la pression comme ça, Lisette. Des hauts et des bas, tu vas en avoir jusqu'à la fin, et, oui, les bas peuvent durer des mois... Paradoxalement, les hauts, ça dure jamais autant... Culpabiliser parce que tu devrais bosser mais que concrètement, y'a rien qui sort de ta cervelle, ça ne te fera pas avancer plus. Aere-toi, change toi les idées, occupe toi avec des trucs à la con... Mais fait autre chose que ta thèse. Tu démarres, faut y aller tranquille sinon tu ne vas pas tenir sur la durée. Un marathon, ça ne s'est jamais gagné en donnant tout dès le début. Se faire plaisir avec sa thèse, c'est aussi se faire plaisir sans sa thèse ;-)

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    1. :D mais j'ai parfois l'impression de faire tout (et des trucs qui me font plaisir) sans ma thèse... Ce qui est un tant soi peu inquiétant tout de même ! Et puis j'entends plein de thésards ne plus partir en vacances parce que "la thèse, c'est super dur", moi ça me fait vraiment flipper de passer parfois des journées à lire 3 lignes... Mais ton message me rassure !

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  6. On respire Lisette :-) et tu t'arrêtes de te mettre la pression ok ? (tu as vu c'est mon côté maternel frustré qui ressort lol )
    Non sérieusement. Tu te fous la pression là.
    C'est déjà beau de se lancer dans une thèse moi j'en serai incapable. Par contre je suis la reine du Power Point ! J'adore !
    Ne doute surtout pas de toi !
    Prends du temps pour te détendre. Essaies de te faire un petit planning cool. Ménage la chèvre et le chou comme on dit!
    Moi j'ai confiance
    Des bises


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    1. lol, j'aime bien les power point aussi mais c'est quoi mettre dedans qui pêche :P
      Merci Maman ;) Tu as raison, tu as bien cernée l'anxieuse chronique qui panique... Merci...

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  7. Pour avoir vécue la thèse en mode conjoint, eh bien dis-toi que moi ça m'a donné en partie envie ! Lucette résume bien ce que j'ai pu en voir, le marathon, le plaisir de "théser", et l'aboutissement est top ! Avant cela, c'est un job très prenant et exaltant, avec des bas, des hauts, comme tout d'ailleurs. Pas de pression ma belle, oki ;-) ?

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    1. Bon, allez, je suis remotivée :) J'aimerais bien être déjà au bout :D je crois que l'hopital me manque beaucoup...

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Une petite prose ?