mardi 1 octobre 2013

Et la vérité...

Je suis désolée, âmes sensibles s'abstenir, je crois que j'ai besoin de ce post cathartique. Voici la version pas du tout petit soldat vaillant... 

Ce soir, je me sens vaseuse, très douloureuse, mais surtout, assez traumatisée.

J'aurais du vous écouter et prendre une ponction sous AG. Mais j'avais sans doute besoin de passer par cette 2ème ponction sous AL pour accepter de lâcher prise si 3ème il y a. Ce qui est fou avec la douleur, c'est qu'on l'oublie. J'avais oublié celle de la dernière fois, et elle avait été moins intense.

Mais ce matin, j'ai eu mal comme jamais. Je devais avoir les ovaires assez enflés et peut être des anses digestives un peu distendues mais rien que la mise en place de la sonde me mettait au supplice. J'ai pensé de nombreuses fois que je n'arriverais jamais au bout de cette ponction sans m'évanouir, j'aurais peut être préfèré... Quand on a trop mal, on ne réagit pas comme on devrait. J'aurais du dire stop, je veux plus d'anesthésie mais je n'y ai même pas pensé tant il me fallait de l'énergie pour rester présente, et ne pas craquer. Je disais en boucle "j'ai trop mal" et "désolée". Le médecin s'est gentiment moqué à la fin de mes désolés. Je crois que lui aussi a été ébranlé par le fait de me faire si mal. Mais il est resté pro et a tâché de  finir au plus vite. J'ai essayé de me concentrer sur ma respiration, de me relaxer mais j'ai perdu les pédales, ou du moins, tout contrôle sur mes sensations. Pourquoi ce désolé tout le temps? Je suis loin d'être une fille triste, ni douillette d'ailleurs, mais je pensais à la mort... 

J'ai senti l'aiguille crisser dans mes chairs, le petit sursaut pour rentrer dans l'ovaire et la douleur piquante qui irradie, et surtout cette sonde qui poussait comme pour m'embrocher... Une quinzaine de fois, il fallait recommencer. Les 5-6 premiers follicules ponctionnés, je pouvais encore souffler entre et retrouver un semblant de connexion à mon mari et à nos futurs enfants. Après, ce n'était plus possible...  Je n'arrive même pas a pleurer, mais chaque image, chaque sensation se repasse en boucle. Je dois sûrement être très fatiguée... 

J'ai hâte d'oublier, je ne veux pas y retourner, par pitié... Vous allez me prendre pour un monstre, j'ai un immense désir d'enfant, mais plus ce soir. Demain, ça reviendra. Mais ce soir, je suis tellement en colère d'en passer pas ça... 

6 commentaires:

  1. tu n'es pas un monstre du tout à réagir ainsi. Quand la douleur est si forte, on se dit toujours un enfant oui mais pas à tout prix, pas à celui d'une telle souffrance. Mais heureusement que des alternatives existent pour cette ponction, ce que j'espère que tu n'auras PLUS JAMAIS à faire. Je pense fort à toi ♡ Courage ...

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  2. Je n'imagine pas cet souffrance et je suis desolee que tu aies du passer par la pour accepter une AG si fiv 3 il y a. J'espere que tu oublieras vite, pour ce soir essaie de te reposer. La colere est legitime, j'en ai plein moi aussi..
    Courage, bises.

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  3. Tu es loin d'être un monstre. Repose toi petite Lisette, prends soin de toi <3

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  4. J'espère de tout cœur que ce sera la dernière, la fin de ces terribles douleurs.On a toutes envie de dire stop après un événement douloureux, c'est normal. Il nous faut le temps de récupérer des forces et de la combativité. Reposes toi bien, moralement et physiquement.
    gros bisous.

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  5. Tu as bien fait de le dire, ça fait du bien.
    Je suis désolée que tu aies eu à endurer toute cette souffrance, tu avais déjà eu plus que ta dose.
    Repose-toi bien.

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  6. Reposes toi et prends soin de toi Lisette. La mienne est prévue lundi en anesthésie locale, ça me fait peur.
    J'espère que tu vas mieux

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Une petite prose ?