Hier, j'ai diné avec une amie que je n'avais pas vu depuis un an. C'était un moment merveilleux, on a ri, on a bu (en fait pas moi, rapport à Némo, on sait jamais), on a parlé de nous, de nos rêves, de la vie, de la mort aussi... Bref, un bon diner entre filles.
Mais surtout, ça m'a permis de réaliser qu'il fallait absolument que je ne plonge pas toute entière dans cette attente de l'enfant, principalement pour que les échecs ne m'engloutissent pas. Ce n'est évidemment pas la première fois que je réalise ça, mais quand je suis dans une tentative de FIV, je l'oublie, tout tourne autour. Je continue à travailler, comme un zombie, sauf quand je vois des patients, mais chaque soirée, chaque nuit, chaque matin, je ne pense qu'à ça.
Je suis aussi en train de réaliser que sans doute le chemin sera beaucoup plus long que ce que j’espérais. Une course de fond, pas un sprint comme je l'aurais tant rêvé.
Je ne sais pas quelles sont vos astuces, c'est une vraie gageure que de parvenir à continuer à vivre. Tout simplement. Le manque prend trop de place, trop.
Tout pour que la vie ne soit pas metro-boulot-PMA-dodo... Parce que bon, cette FIV pourrait se résumer à :
- 10 jours de blocage - vive la migraine
-
10 jours de stim - vive la vie sociale quand tu dois rentrer tous les
jours à heures fixes et que t'as mal au bide et que tu galère pour caser
les rdv écho et prise de sang
- 6 jours après la ponction - vive la douleur, je pouvais même plus marcher et l'angoisse en attendant le verdict
- 10 jours d'attente avec les joies de la progesterone - vive les insomnies et l'angoisse de l'embryon perdu...
Soit 36 jours de cogitage angoissé et de douleurs. Et après, ça recommence.
Alors pour compenser, on place des petits jalons non PMA :
- un diner ce soir avec des potes
- une fête samedi
- un dimanche au vert
- un we chez des amis dans un peu plus de 2 semaines
- un we en amoureux dans 3 semaines
- cuisiner des petits plats
- voir mes sœurs
Mais c'est parfois insuffisant. Un équilibre bien fragile.
Vous faites comment vous?