vendredi 21 décembre 2012

Enfin un horizon !!!

Alors?
Vous vous demandez hein?
Non? D'accord, je raconte pas, tant pis pour vous...

Bon, si je vous raconte :D Parce que je suis trop contente !!!!

Déjà, un super médecin ce Dr D, j'ai tout de suite accroché avec lui, pince sans rire comme j'aime et je ne me suis pas gênée pour faire le clown et le dérider un peu. Je l'ai trouvé contenant et rassurant, mais pas dans le bla bla et la psychologie de comptoir. Direct et franc. Bref, vala, j'ai mon nouveau Dieu PMA !! Même si j'ai encore des montagnes de scrupules à lâcher mon ancienne gynéco (pourquoi on m'a fabriquée avec une case culpabilité associée à chaque pensée? Faut absolument que j'appelle le SAV pour régler ce défaut vraiment pénible !)

Alors, concrètement, il a dit que c'était pas si terrible (ben pourtant, les médecins jusqu'ici n'ont vraiment pas été rassurants) et que il faut tenter les inséminations et qu'on avait nos chances !!! Youpiiiiiiiiiiiiiii !

On doit refaire tous les examens qui doivent dater de moins de 6 mois et puis on se lance. Sans doute fin janvier, enfin j'espère :) Il pense que j'ai une ovulation pourrite et avec les atypiques de mon homme, on a du mal à faire bingo... Pourvu que ce soit aussi simple et que ça se règle en quelques inséminations... Bon il se couvre quand même hein, il n'est pas sur, mais dit que ça vaut le coup !

J'aborde Noël 25 000 fois plus sereine, je me permet de rêver à nouveau et c'est tellement agréable... Maintenant, j'ai hâte de commencer !

Ah oui, je vous ai pas dit mais il pense que c'est crétin (ah la tendresse des médecins entre eux) de la part de l'andrologue de croire que le spermo pourrait s'améliorer franchement avec des traitements.

J'ai le coeur qui saute de joie :) Qu'est ce que ça sera le jour où peut être un enfant s'accrochera !!!

Et ce soir, on fête Noël en amoureux et j'ai plein de beaux cadeaux à offrir à mon homme ! Dommage que je bosse demain... Mais c'est tellement secondaire !

Je vous embrasse bien fort parce que votre soutien ces dernières semaines m'a été vraiment très précieux et qu'aborder les IIU avec vous, c'est beaucoup moins effrayant !

Du coté des zozos...

Hier, l'homme avait rdv avec l'andrologue.

Il faut quand même que je vous raconte le mode boulet, parce que j'étais tellement dépitée... A la fin du rendez vous, j'étais en travaux pratique de "relaxation" (la prof était tarée et moi j'attendais les résultats, autant vous dire que j'ai plutôt compté les dalles du faux plafond qu’imaginé mon corps se balançant au gré des vagues etc), je reçois un texto :

"Bon alors, il manque des examens et donc faut refaire un spermo mi janvier (rapport à ma grippe) pour avoir une biochimie et voir où est le problème dans la spermogenèse. Comme ça il pourra me revoir mi février et me donner un traitement. Il veut aussi mon carnet de santé parce que il trouve mes testicules un peu trop petits et veut vérifier les antécédents. Aucun intérêt à opérer la varicocèle. Il m'a rééxaminé."

Alors parenthèse boulet (non mais en vrai, je l'aime plus que tout mon mari mais là...) : la biochimie, il l'a déjà faite, mais Mr a oublié de changer le nom du médecin à qui adresser les résultats du labo (mais c'est pas comme si je lui avais répété 20 fois et qu'il me l'avait promis à peu près le même nombre de fois) !!! J'ai essayé de rattraper le coup en passant 4 coups de fils (ben oui, c'est vrai, j'étais pas en cours moi hier après midi, j'avais que ça à faire !) mais l'andrologue est parti sans nous rappeler... Bref, en soit, y a pas mort d'homme, mais ça me rend dingue. Je crois que je suis beaucoup trop à fleur de peau dans toute cette attente. Mais c'est bon, aujourd'hui, je suis calmée. J'étais juste tellement déçue qu'encore une fois, on n'ai aucun acte posé.

Alors il va avoir un traitement... Mais quoi? J'en sais rien, l'homme n'a pas demandé... Et est ce que y a de bonnes chances que ça marche? Je sais pas... Et pour combien de temps? Je sais pas... Et que signifie cette histoire de testicules trop petits? Je sais pas mais ça m'inquiète franchement, j'espère que ce n'est pas une histoire de truc génétique, pitié... (je crois que l'homme le vit assez mal cette atteinte de ses attributs masculins, ça me fait mal pour lui :(, encore une petite perte d'insouciance...). "Il m'a rééxaminé", c'était le cri de souffrance qui m'a émue et qui a fait que je ne lui en ai voulu qu'une seule petite heure d'avoir pas pris les papiers qu'il fallait.

Bon en fait, j'attendais des réponses, j'en ai pas beaucoup... Je sais au moins que varicocèle est, varicocèle restera.

RDV Dr PMA cet après midi...  Seule. Et je le vis pas très bien. Mais il faut que je reste positive !!!

Vos hommes ont aussi eu des traitements? Ça a amélioré quelque chose?

mardi 18 décembre 2012

Doutes en matière de thèse...

Laissons un peu de coté projet bébé pour se pencher sur projet thèse...

Pourquoi ais je cette impression tenace que ce n'est pas fait pour moi, que je ne vais JAMAIS y arriver... Je n'y arrive pas à rester concentrée le cul sur une chaise sans parler à personne de 9h à 19h, j'ai mal aux yeux aux bout de 2h à cause de ce fichu ordinateur et envie de dormir dès 14h...

 J'aime mon sujet, il est vraiment intéressant mais je me sens tellement en dessous de tout, je croise des cerveaux bien remplis toute la journée et moi, je me sens nulle. Ils ont tous des supers idées, des power-point qui lient humour et charabia scientifiques qui claquent parce que on y aurait jamais pensé ! Et moi... je galère... Aucun retour pour savoir si c'est bien, si je ne me fourvoie pas trop, aucune motivation externe à aligner les heures de travail dans la journée... Et c'est comme ça du lundi au vendredi pour enchaîner sur un samedi auprès des patients. Je fatigue et pourtant, je panique devant les journées d'inefficacité qui se succèdent régulièrement... Je pense que j'ai moins de neurones que les autres, la bougeotte et la capacité de concentration sans échange humain d'une abeille.

Et ça ne fait que 7 semaines... Je suis partie pour 2 voire 3 voire 4 ans... Je me dis qu'il faut que je persévère, j'ai toujours tout mené à bien, mais si cette fois je me trompais ?

Foutue thèse, il parait que j'ai le droit de l'insulter, ben je commence aujourd'hui ! Tu m'emmerdes à remettre en cause toute ma petite sécurité, à me montrer sournoisement tout ce que je ne sais pas et l'infinité de trucs que je saurais jamais, tu m'emmerdes à me rire au nez avec ces jours qui se succèdent sans objectifs à court terme qui me donnent l'impression de traverser le pacifique à la rame...

Et si je me fourvoyais dans une voie qui n'est pas la mienne... par orgueil !

J'ai fait le test...

C'est négatif. Ce n'est pas grave, vous aviez raison, se bercer d'illusion n'apporte rien, finalement je me sens plus sereine sans ce doute croissant.
Bref, un de plus, ça ne me fait pas grand chose.

Merci beaucoup pour vos petits mots de soutien qui m'ont décidée.

J'attends beaucoup (trop??) des rdv de jeudi avec Dr Zozo et vendredi avec dr PMA...

Affaire à suivre :)

lundi 17 décembre 2012

Faux espoir, encore...

Comme je déteste ces faux espoirs des cycles à rallonges, je n'en peux plus... J45, je ne veux pas espérer, il ne faut pas que j'espère, mais quand tout s'éternise comme ça, la toute petite part insouciante qu'il me reste me dit "et si?". Et c'est douloureux...

Cet été, un de mes cycles a duré 2 mois. Le seul, le plus long, j'espérais le dernier... J'étais en Indonésie avec mon mari, un très beau voyage. Mais voilà, les règles ne venaient pas et je ne pouvais pas m’empêcher d'y croire un tout petit peu. Dans le bus super inconfortable sur des routes défoncées du fin fond de Java, moi j'étais sur mon nuage, je rêvassais, j'imaginais, j'allais jusqu'à croire qu'un petit être se développait en moi. Je me sentais bien, tellement heureuse... Mais voilà, mon homme m'a dit que cet entre-deux lui était insupportable et qu'il fallait faire un test. Test que j'avais emporté ! Moi je ne voulais pas, je préférais être dans mon illusion... Mais je l'ai fait pour lui et évidemment il était négatif, et je lui en ai voulu de ma tristesse, tous ces beaux rêves qui se sont évanouis en un instant.

Et là c'est pareil, je suis certaine que je ne suis pas enceinte et je n'ai absolument pas le courage de faire un test, mais je n'arrive pas à faire taire le "et si?" qui tourne dans ma petite caboche...

Mais il faut se raisonner, cycles à rallonge habituels, douleurs de sein et de règles préJ1 présentes, Mr a un spermo pourri en ce moment, on a pas été des foudres de TP ce mois ci, si j'étais enceinte, je le sentirais...

Bref, à nouveau, je t'en prie DNLP, apporte moi mon J1, que je puisse penser à autre chose !

jeudi 13 décembre 2012

Ca chauffe dans le slip...

Ca y est, l'homme a passé une échographie... Et nous attendons maintenant de voir l'andrologue la semaine prochaine.

Une varicocèle a été découverte, unilatérale et non palpable. Et je ne sais pas trop quoi en penser. Évidemment, l'échographiste qui est aussi radiologue interventionnel opère à la chaine des tas de varicocèles, alors j'imagine qu'il croit un peu que c'est une opération qui peut aider, mais c'est un sujet bien soumis à controverse... Je ne sais pas si je dois me réjouir d'avoir cette piste d'amélioration ou si de toute façon, une réelle amélioration est illusoire...

Je n'ai pas pu m'empêcher d'aller lire tous les articles de recherche clinique sur le sujet et les conclusions sont tantôt clairement positives, tantôt plutôt défaitiste, surtout sur les varicocèles non palpables et quand les paramètres spermatiques sont aussi effondrés. Mon mari est partisan du "si ça marche, c'est chouette, si ça marche pas, ça va pas être pire". Et moi, j'ai le diablotin dans ma tête qui me dit : "encore des mois à attendre, c'est si long"... J'espérais tellement qu'on puisse commencer à essayer vraiment dans un mois... Et à d'autres moments, je me dis que je devrais être contente qu'on puisse jouer sur un paramètre !

Et puis j'ai mal vécu le fait que mon homme ne soit pas capable de dire à l’échographiste ce que j'avais alors qu'il lui a demandé. Pas capable de retenir que je prends un peu de metformine mais que le gynéco a dit pas de stimulation tant que zozos aussi malades. Et que du coup, l'échographiste lui a dit qu'il fallait d'abord que ça marche chez moi avant d'intervenir sur les précieux testicules. On se mord la queue, c'est le cas de le dire... Je suis un peu à cran parce qu'il râlait tellement pour aller faire cet examen, qu'il n'a passé aucun coup de fil pour ses rdv et que j'ai presque l'impression qu'il m'en veut alors que j'aimerais que lui soit moteur là dedans... Il n'y a pas que moi qui souhaite un enfant... Désolée, je me défoule.

Les articles :

 Varicocele repair must be proposed in young adult men with impairment of seminal parameters and not yet interested in pregnancy. Men of infertile couples should be adequately counselled concerning the high possibility of attaining a significant improvement in seminal parameters after varicocele repair. This condition can be associated with a spontaneous pregnancy rate of 30%. The main alternative remains the use of artificial reproductive techniques.

Ça ça serait un sacré espoir ! 

Varicocele embolization is a technically feasible, minimally invasive, outpatient procedure that improves semen quality significantly in patients with a pre-embolization semen density of 10 to 30 million/mL. However, no correlation was found between the improvements in semen quality and the pregnancy rate.

Si ça alémiore mais que y a pas plus de grossesses, merci mais c'est pas tip top... Je vais pas caliner un zozo bien fichu !


Although there is no conclusive evidence that a varicocele repair improves spontaneous pregnancy rates, varicocelectomy improves sperm parameters (count and total and progressive motility), reduces sperm DNA damage and seminal oxidative stress, and improves sperm ultramorphology. The various methods of repair are all viable options, but microsurgical repair seems to be associated with better outcomes.

Or nous, on nous propose l'embolisation si j'ai bien compris... C'est vraiment le mieux? 

We conclude that varicocele repair may be effective in men with subnormal semen analysis, a clinical varicocele and otherwise unexplained infertility. Deleterious cofactors, like obesity or smoking, could also be reduced for the benefit of general health and fertility.

Et chez nous, la varicocele n'est pas palpable, le spermogramme est très altéré et pas subnormal et l'infertilité est expliquée.

Infertile men with nonobstructive azoospermia can have improvement in semen analysis and achieve spontaneous pregnancy after repair of clinical varicoceles. This meta-analysis demonstrates that men with late maturation arrest and hypospermatogenesis have a higher probability of success and, therefore, histopathology should be considered before varicocele repair in men with nonobstructive azoospermia.

En gros, les arguments sont pas clairement en faveur de l'opération des varicocèles, à moins de certains paramètres précis. J'ai un peu l'impression que c'est fait à la pelle sans réelle efficacité démontrée... Vous avez compris, je sais plus trop quoi en penser... Je crois que je me torture trop la tête et que je devrais faire confiance...


Et vous? Votre expérience là dessus? Positive?

Et l'opération, c'était tranquille?

dimanche 9 décembre 2012

J1 reviens !!!!

Je déteste mes cycles à rallonge, ça va du 28 jours au 60 jours avec une moyenne de 33 jours en gros... Mais c'est terrible parce que ça me fait des montagnes de faux espoirs à encaisser... Maintenant, je ne scrute plus le jour de retard, mais quand il y a des semaines de retard, j'avoue qu'au bout d'un moment, même si c'est médicalement très improbable, j'y crois un petit peu... un tout petit peu. Et là, ça recommence. Ca fait une semaine de retard, pourquoi il vient pas ce J1 à la noix !!!

Et puis à chaque fois, je googlise frénétiquement : "enfant naturellement malgré oats"? Et je lis toujours les même choses... Mais aujourd'hui, je dois bosser ! J'ai une présentation super importante cet après midi et j'arrive même pas à m'y mettre alors que c'est pas prêt... Tais toi douleur au ventre, tais toi tétons douloureux, c'est pas le moment !!!!

Par ailleurs, je reprends mon régime, c'est forcé, sinon je culpabilise trop, j'ai l'impression que c'est de ma faute si on n'y arrive pas... Et puis je crois que je vivrais très mal une remarque sur mon poids de la part du gynéco... Parce qu'ils aiment bien ça les gynécos mettre en lien tous les problèmes des femmes avec leur poids !

jeudi 6 décembre 2012

la loose...

Déjà la journée qui commence mal, j'avais oublié que j'avais cours et je dois y être pour accueillir le prof... J'ai fichu dans la merde une soixantaine d'étudiants... J'ai hésité à rebrousser chemin et à aller hiberner, j'ai franchement pas le moral en ce moment. Il faut encaisser et je n'y arrive pas. Perdre tous ces rêves, cette insouciance d'un enfant "comme tout le monde", sous la couette, c'est vraiment douloureux, j'ai l'impression de me débattre dans un pot de colle... Mais comme dit mon père, si gentiment, tu as toujours été une battante, tu vas te battre, courage... Ca m'a émue, touchée, valu une grosse crise de larmes au milieu de l'hopital psychiatrique, ce qui n'est pas passé inaperçu, mais enfin, la grosse boule coincée dans la gorge est un peu partie...

Je prends mon courage à deux mains, vais bosser un peu à la bibliothèque, tiens, la documentaliste est enceinte... Puis je vais chercher un sandwich car j'ai une course à faire entre midi et deux (trouver un truc qui vole et se pilote pour mon geek de mari adoré), tiens la boulangère est enceinte et trace des cercles langoureux sur son ventre... Je retourne en cours, je dois être au premier rang pour gérer le matos informatique, tiens, qui me met son ventre ballonné  habité sous les yeux? Avec un bébé qui bouge dedans même qu'on le voit à 3m? La prof...

Ca se passe de commentaires...

Bon, en fait, je suis même pas encore vraiment aigrie, j'ai adoré le regarder bouger... c'est quand notre tour?

mercredi 5 décembre 2012

Le tout début...


Ça, c'était nous... Ce merveilleux jour où nous avons décidé de laisser venir un enfant...
Mon mari avait peur et a mis un peu de temps avant d'accepter que nous nous lancions. Et je le harcelais lui demandais régulièrement si il était prêt. J'avoue, à l'époque, je ne comprenais pas ce qui lui donnait envie d'attendre. Je crois qu'il pensait que souhaiter un enfant équivalait à l'avoir braillant le lendemain ! Et j'avais beau lui dire que ça pouvait être long (appelez moi Madame Irma), il était bien bloqué ! A l'époque, je fouinais sur les forums en googlisant "mon homme ne veut pas d'enfants..." et prenait mon mal en patience mais je trouvais ça déjà dur. J'avais tellement hâte, j'ai tellement rêvé de la famille que nous fonderions, un jour. Et pourtant, ça n'a duré que quelques mois.

Et un jour, alors que je n'y croyais plus vraiment et que je n'y pensais pas, me disant qu'il finirait bien par y venir, il m'invite au restau et me tend un paquet :) Enfin, le paquet, on l'a ouvert avant de partir... J'étais persuadée que c'était une paire de chaussette à pois (mon kif du moment) et j'avais pas envie de l'ouvrir au milieu du restau !! Et quelle surprise, il m'a offert un doudou !!! Et on a pris ces photos. J'étais tellement heureuse, tellement... Je voulais garder cette trace pour le mettre dans l'album de notre futur enfant, le début de sa vie dans notre esprit.

Quelques jours après, je suis allée acheter un livre pour "futur papa", je me disais que le jour où le test serait positif, je lui offrirais, pour ne pas qu'il panique, mon mari a souvent besoin d'un mode d'emploi... Je ne sais même plus où j'ai planqué le livre...

Lors du premier cycle, j'ai eu plein de signes de grossesse, surement psychotage acharné. J'ai fait un test dans les toilettes de l'hopital !!! Un soir où j'y avais pensé toute la journée... Mon premier négatif. Je ne pensais pas que tant d'autres suivraient. En fait, je découvrais le début des cycles irréguliers et inféconds.

Le début d'un chemin qui me semble bien long !

Dr PMA ou Dieu?

Autant mettre un beau médecin au moins...

La réflexion du moment, je prête un pouvoir quasi divin à notre futur Doc PMA. Je ne sais même pas si il est très bien, est ce qu'on a bien choisi, est ce que le centre sera bien... Il faut dire que c'est quasi la décision d'une vie !

Comment être sure... On ne peut surement pas à priori. Faut il privilégier le bon technicien ou celui qui saura rassurer?
Et puis j'ai des peurs à la noix, j'aime pas voir un gynéco...

Vous avez choisi comment? Pour vous, il faut se fier à quels critères?

Et puis, la question subsidiaire, à la première consultation, vous pensez qu'il faut absolument la présence de l'homme? Il risque de ne pas pouvoir... Mais il avait déjà vu notre ancien gygy...

Merci :)

Quand le désir de vie devient désir de mort...

Heu, oui, aujourd'hui le sujet n'est pas bien gai...

J'ai lu ce texte issu de l'association Maïa... Et il m'a touché. D'abord parce que cette tristesse immense que j'ai l'impression de ressentir par moment, elle est statistiquement normale, et puis parce que je me suis dit que cette épreuve pouvait être extrêmement fragilisante pour certaines femmes et qu'il fallait les choyer... J'ai très souvent besoin de me sentir "normale", ressentir comme les autres... 

Et puis le suicide, moins on en parle, plus ça tue... Alors, c'est peut être la psy qui parle, ou celle qui a perdu des personnes chères de cette terrible mort, mais si un jour ce genre d'idées vous viennent, pitié, demandez de l'aide avant qu'il ne soit trop tard...

Est ce que vous vous reconnaissez?
Certaines d'entre vous connaissent ces associations? Moi pas trop...

J'ai un peu modifié le texte pour le rendre lisible, vous trouverez l'original là :
 Infertilité : quand le désir de vie devient le désir de mort 

Mesdames, Messieurs, je souhaiterais tout d'abord remercier les organisateurs de m'avoir invité à parler d'un sujet très rarement traité : le suicide en lien avec l'infertilité.En réalité, lorsque Me Boudjerada m'a proposé de participer à cette table ronde, j'ai été un peu surprise et décontenancée. Sur le moment, je n'ai pas vu de lien clairement établi. Ensuite, j'ai repensé à ma propre expérience, celle-là même qui m'a conduit à fonder MAIA. Et j'ai repensé à ce jour où des idées de suicide se sont infiltrées en moi, tant la douleur de l'infertilité était grande. J'ai repensé à ces messages que nous recevions parfois, de la part d'un mari dévasté : «  Ma femme a souhaité en finir, elle n'en pouvait plus…  » J'ai réfléchi aux divers éléments qui peuvent conduire des individus, habités par une immense désir de vie, à choisir le chemin de la mort. Ce qui m'a amené, on le verra, à créer MAIA, et implicitement ce qui guide notre action de tous les jours : lutter contre la souffrance psychique engendrée par l'infertilité. 

Quels sont les facteurs aggravants ?

Le tabou de l'infertilité…. 
 
Malgré une prise en charge médicale importante en France, l'infertilité reste méconnue et représente un tabou important. Peu de couples osent aborder ce problème avec leur famille et leurs amis, ce qui participe à leur isolement. LSelon la définition de l'OMS, l'infertilité est l'incapacité pour un couple de concevoir après un an de rapports réguliers non protégés. On estime habituellement que l'infertilité touche entre 10 et 15 % de la population. Contrairement à de tenaces idées reçues, la cause de l'infertilité n'est féminine que dans 40 % des cas, 40 % des infertilités sont d'origine masculine et 20 % des cas d'infertilité sont d'étiologie masculine et féminine. Mais ce découpage ne doit pas masquer le fait que l'infertilité affecte le couple en tant que tel, et ses répercussions, comme nous allons le voir, ébranlent fortement les deux partenaires.

Effets individuels, familiaux et sociaux de l'infertilité 

Au niveau individuel : Une des caractéristiques principale de l'infertilité, est qu'elle provoque une lente « descente aux enfers » si l'infertilité se prolonge. Au départ, le couple passe par une phase de déni de l'infertilité et une période de confiance dans les traitements médicaux. Ceux-ci sont cependant précédés par des examens médicaux qui s'éloignent fréquemment sur une période importante : entre 6 mois et un an, avant d'aboutir à un diagnostic permettant de proposer un traitement.

Il faut toujours garder à l'esprit que le facteur temps est primordial en matière d'infertilité puisque la fécondité des femmes baisse au-delà de 30 ans. A cette phase de déni coïncide une phase de doute, surtout si les premiers traitements sont des échecs. Fréquemment, le conjoint infertile entre dans une phase de culpabilisation et de baisse d'estime de soi ; d'autre part, les examens médicaux et les traitements peuvent altérer les relations conjugales : par exemple, un prélèvement de sperme en vue d'examen suppose une abstinence de 3 jours : les rapports deviennent subordonnés aux examens ou traitements.  Très souvent, le gynécologue demandera d'abord au couple d'essayer de concevoir naturellement pendant un à deux ans. Ce n'est que passé ce délai qu'il commencera les investigations qui prennent entre 6 mois et un an.

Au niveau social et professionnel : Progressivement, le couple va s'isoler socialement et ce d'autant plus si des enfants sont présents dans l'entourage. Les fêtes de famille, et en particulier Noël, sont des périodes très délicates pour les couples infertiles ; les relations avec les couples amis se distendent et peuvent aller jusqu'à disparaître. Pour une femme souffrant d'infertilité, il devient impossible de voir une femme enceinte, d'aller dans une maternité, etc… 
Au niveau professionnel, l'infertilité peut aussi avoir un impact négatif important. D'abord, à cause des sentiments négatifs sur soi, qui déstabilisent l'individu. Mais aussi en raison des examens et traitements qui obligent les femmes à s'absenter assez régulièrement. Notons que ce sont les femmes qui supportent les plus gros des difficultés : même si l'infertilité est d'origine masculine, les traitements sont nécessairement subis par la femme. Il existe plusieurs types de traitements médicaux de l'infertilité. Mais en règle générale, ils supposent tous une stimulation hormonale de la femme, stimulation qui doit être suivie régulièrement par échographie et dosage sanguins, d'où la multiplication des rendez-vous médicaux. 

Infertilité, dépression et suicide 

Ainsi, l'infertilité provoque chez les couples des difficultés émotionnelles souvent importantes. Si l'infertilité persiste et si les échecs s'accumulent, ces difficultés s'aggravent et peuvent présenter un tableau pathologique. Nous n'avons trouvé aucune publication française ou internationale répertoriant le taux de suicide consécutifs à l'infertilité. 
Une étude britannique 3 réalisée en 1999 auprès de 2000 couples infertiles montre que les couples ont ressenti : 

Envie de pleurer     97 %
Dépression/isolement     94 %
Irritation     84 %
Sentiment d'imperfection     72 %
Culpabilité/honte     62 %
Idées suicidaires     20 %

 
Cependant, le tableau précédent suggère qu'un nombre élevé de couples vivent au moins un épisode de dépression majeure ; 20 % d'entre eux ont eu des idées suicidaires. Les conséquences à court, moyen et long terme peuvent être importantes, et ce d'autant moins que la dépression est rarement bien prise en charge. 

Ainsi, alors que l'infertilité est rarement (jamais ?) reconnue comme une maladie, force est de constater qu'une personne infertile ne correspond pas aux critères de définition de la santé de l'OMS : «  La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité . » 

L'infertilité masculine reste encore peu connue, l'infertilité étant encore de nos jours supposée uniquement d'origine féminine ! Il arrive encore que l'on prescrive des examens et des traitements à des femmes, sans même avoir vérifié la qualité du sperme ! Le tabou le plus important règne autour du don de cellules germinales : le couple ayant recours à un don de sperme ou d'ovocytes a les plus grandes difficultés à sortir de ce tabou, et s'engage bien souvent sur la voie du secret. En règle générale, les couples infertiles ont alors du mal à trouver du soutien social dans leur entourage. 

Au quel s'ajoute le tabou de la maladie mentale 

Paradoxalement, alors que beaucoup de couples souhaiteraient recevoir une aide psychologique, peu font la démarche spontanément. Il y a à ça une double explication :
•    L'ombre de l'infertilité psychogène : il semble que dans certains cas, l'infertilité pourrait résulter d'un blocage inconscient de la fonction reproductrice lié à l'histoire du patient ; dans l'esprit du patient, cela se traduit par une culpabilité plus ou moins latente : « si je suis stérile, c'est de ma faute… ». Dès lors, consulter un psy rendrait « crédible » cette hypothèse. 

•    Les psys, c'est pour les fous : les rôles et fonctions des différents intervenants sont mal connus ; une psychothérapie est vue comme nécessairement très longue et très coûteuse. Les psychiatres sont perçus uniquement comme prescripteurs de médicaments, lesquels sont associés à accoutumance et dépendance. 

Dans les représentations des patients, il n'y a pas de place pour une psychothérapie de soutien.
Stéréotypes, préjugés, stigmatisation 

L'infertilité et ses traitements médicaux sont mal connus, mal compris et sont donc sujets à stéréotypes et préjugés. Certains sont exprimés par les proches : «  c'est dans la tête, tu y penses trop  » ou «  on peut vivre sans enfants  » prononcé par la cousine qui en a 3 ! Nous appelons ça les mots qui tuent, ceux qui renforcent le sentiment d'incompréhension et de culpabilité et le désir d'isolement. Les traitements contre l'infertilité, perçus comme non naturels, attirent la méfiance et parfois la réprobation : «  est ce que ces enfants seront normaux  ? » Surtout, des jugements stigmatisants sont prononcés via les médias par des personnes ayant autorité : les couples infertiles veulent «  un enfant sur mesure, parfait  », «  un enfant à tout prix  », «  un enfant tout de suite  ». «  Ils n'ont qu'à adopter  » sachant que pour environ 25.000 dossiers en attente, moins de 4.000 adoptions ont été prononcées en 2004. «  L'enfant n'est pas un objet que l'on peut s'offrir, jeter ou exiger dans la précipitation ou l'inconscience  » (Didier Sicard, président du CCNE, l'Express, 16/01/2003) ; rappelons qu'entre le désir d'enfant du couple et le premier traitement, il s'écoule en général 18 mois à deux ans d'attente… parler de précipitation dans ces conditions semble exagéré. Tous ces jugements sont inutilement blessants car ils sont injustes et infondés ; ils contribuent à rendre les couples infertiles suspects et forcément coupables (donc ce qu'il leur arrive est bien mérité, selon la dialectique de la responsabilité et de la culpabilité).

Quelles actions à mettre en œuvre ? 

Nous l'avons vu, l'infertilité est une problématique complexe, difficile à vivre et aux conséquences potentiellement importantes. Rappelons-le, les idées suicidaires ont été exprimées par 20 % des sujets interrogés par Kerr. 

Accueil, soutien et information des couples : restaurer le sujet dans sa dimension psychique 
 
Restons tout de même optimistes ; cette même étude nous apprend que 28 % des couples interrogés ont trouvé que leurs relations conjugales se sont améliorées dans cette épreuve. Mais beaucoup reste à faire.
Notre association est engagée sur plusieurs fronts pour faire évoluer la situation.
Les actions prioritaires sont bien évidemment en direction des couples. Par tous les moyens à notre disposition : rencontres, accueil téléphonique, site et forum Internet, nous soutenons et informons les couples dans leurs parcours. Nous leur offrons un espace de parole et de reconnaissance nécessaires.
Nous travaillons avec eux sur la culpabilité et la honte associées à l'infertilité et nous les aidons, autant que faire se peut, à assumer et relativiser cette souffrance. 

Une information nécessaire 

Parallèlement, nous développons des actions en direction des médias, de la société en général pour expliquer l'infertilité, ses causes et ses conséquences. Nous développons un partenariat avec les médecins d'AMP car nous pensons qu'un dialogue est nécessaire pour faire mieux connaître, de part et d'autres, les réalités de l'infertilité. 

Et les psy… (-chiatres, -chologues, -cothérapeutes..) dans tout ça ? 

Aujourd'hui, il me semble important de développer des modalités de prise en charge adaptées à l'infertilité. Le plus souvent, il suffira de psychothérapies de soutien, qui, en permettant au sujet d'exprimer son vécu, évitera la descente vers la dépression. 

Une attention particulière doit être apportée à la communication dans le couple : la femme a le plus souvent à extérioriser ses ressentis, alors que l'homme communique peu sur l'infertilité. Il s'ensuit fréquemment une incompréhension montante, la femme pensant que son mari « ne se sent pas concerné » et ne trouvant pas de soutien auprès de son mari ; le mari lui souhaite conserver pour lui les sentiments qu'il éprouve, le plus souvent à cause de la culpabilité qu'il ressent à imposer les traitements à son épouse.
De manière plus générale, il me semble aujourd'hui important que les professions psy- clarifient leurs rôles respectifs afin que les patients s'orientent plus efficacement vers l'interlocuteur approprié.

Conclusion 

En fait, la situation me rappelle étrangement une période pas si éloignée où l'on mourrait d'une longue et pénible maladie, et non pas du cancer. Cette époque là est révolue, les malades ont désormais la parole. La honte et la culpabilité ont disparu à mesure que la connaissance a progressé. La maladie n'en est pas moins terrible, ni douloureuse, mais les malades peuvent trouver du soutien auprès de leurs proches. 

Faisons de même pour l'infertilité.
 

lundi 3 décembre 2012

C'est bientôt Noël...


Au moins une occasion de se réjouir un peu, chez moi Noël, c'est vraiment joie et fête ! Alors j'espère en profiter même si ce deuxième Noël seul depuis notre désir d'avoir des enfants éveille aussi beaucoup d'impatience... Et je ne peux pas nier que j'aurais tellement aimé avoir un enfant cette année... Pire, quand on a commencé, je n'imaginais même pas que nous passerions ce Noël sans un petit là ou en route. J'étais tellement naïve...

 Sur les photos (de mauvaises qualité), un calendrier de l'avent que j'ai fabriqué pour mon Homme chéri :)
Il était vraiment content !
On se raccroche aux petites choses...


Je croise les doigts, et tout ce que je demande pour cette nouvelle année, c'est que l'attente soit plus douce... Que nous la vivions un peu moins à vif... J'aimerais tellement qu'à ces rdv de fin décembre, on nous annonce que les choses iront vite...


Cette attente me semble si irréelle, quand on parle de FIV avec mon mari, j'ai l'impression que c'est pas possible, que ce n'est pas de nous dont on parle... Que ces 14-15 mois d'attente (si peu comparés à d’autres..), ce n'est pas possible, il ne se sont pas déjà écoulés... Mais pourquoi, pourquoi on n'est pas capable de faire des bébés tranquilles...

Heureusement que le plan de bataille se dessine !!!
Pour vous, du jour où vous avez fait tous les examens et rencontré Dr PMA, c'est allé vite le début des essais qui peuvent marcher?