Ce matin, j'ai lu à nouveau qu'à l'issue d'un parcours PMA, un couple avait 50% de chance d'avoir un enfant, à 30 ans... Je l'avais déjà lu, et puis je l'avais rangé bien au fond de mon cerveau. Bien sur, ça peut marcher, mais mon ventre peut aussi rester vide, at vitam eternam... J'ai mal en l'imaginant, mais ça ne sert à rien de se voiler la face. Il y a des jours où je me dis, pas nous, on ne peut pas rester le ventre vide, et d'autre où je sais bien que si, c'est possible.
L'adoption, j'y pense, mais c'est loin d'être une évidence. Je suis attirée par cette démarche mais en même temps, j'ai si peur... Je vois aussi à travers mon métier tant d'adoptions qui se passent mal, si bien que j'ai l'impression que c'est une règle universelle. Je vois aussi que peu à peu les pays étrangers se ferment à l'adoption internationale. Je lis aussi combien c'est un long parcours.
Quand commencer à y penser... Quand tout aura échoué médicalement? Y penser maintenant? Agir maintenant en faisant les démarches pour obtenir l'agrément? Quitte à ne pas l'utiliser?
Et vous, comment vous positionnez vous? Y avez vous déjà pensé? Avez vous entrepris les démarches d'agréments?
Merci...
C'est douloureux et angoissant comme sujet...
RépondreSupprimerMoi aussi évidemment j'y ai pensé, mais sans avoir la même expérience que toi, je dois reconnaître que sur les cas que je connais, nombreux sont-ils à avoir des problèmes (du fait des parents adoptifs comme des enfants du reste...). Je n'arrive pas à imaginer que nous ne serons jamais parents naturellement... Je redoute, si nous sommes confrontés à demander un agrément, l'incursion de tout un tas de gens dans nos vies, à scruter nos faiblesses, nos faux pas. Avoir l'impression de passer des examens pour obtenir un "permis d'être parents"... La peur que l'enfant ne nous accepte pas comme parents, que la famille ne le considère pas comme un membre à part entière... Et puis, à l'âge que nous avons (35 et 40 ans), avec encore des tentatives de PMA, n'est-ce pas trop tard pour commencer les démarches ?
Oui, angoissant, c'est le mot.
Je continue à croiser pour que cette tentative d'IAC soit la dernière !
Merci de ta réponse Katell... J'aurais envie de dire, tu as raison, n'y pensons pas, il y a d'abord la médecine... Mais c'est difficile de ne pas envisager le plan B. En ce qui concerne ton âge, j'ai vu de nombreux couples dans votre configuration adopter, je ne pense pas que ce soit un problème, les parents adoptants sont souvent un petit peu plus âgés que les autres... Le seul endroit où c'est plus difficile, c'est en France, mais de toute manière, il y a si peu d'enfants... C'est étrange, je n'ai jamais craint l'agrément, peut être parce que ça me semble pour l'instant lointain... Je t'embrasse et j'espère vraiment avec toi pour la suite... Et 35 ans, c'est jeune :)Même si on passe ton temps à te dire l'inverse en PMA...
SupprimerMoi je suis pour l'adoption et monamoureux m'a déjà dit le plus simplement du monde que, bien sûr qu'on adoptera si jamais ça ne marche pas naturellement. Mais je pense que dans sa tête c'est bien + simple que dans la mienne, il est pour, il n'a rien contre un petit enfant typé(on trouve d'ailleurs les petits asiatiques adorables), on le fera s'il le faut et pis c'est tout. C'est dans la tête d'un homme, c'est simple ça coule de source.
RépondreSupprimerMoi j'aurais bien peur qu'on ne me donne pas l'agrément en pensant à un point très précis de ma vie. Je sais pas si c'est qqch qui coincerait mais j'ai peur que ça le soit.
Par contre là j'en suis à 2 ans d'essai et n'ai même pas encore mis le pied dans la PMA alors je serai incapable de dire à quel moment il faut ouvrir le chemin vers l'adoption.
Mon homme m'a aussi dit que si ça ne marchait pas on adopterait... Mais pour lui, c'est étape par étape, pour l'instant PMA, on ne pense pas à la suite !
SupprimerUne de mes amies a engagé les démarches lors de l'échec de sa 3ème FIV. La 4ème a fonctionné, pas de lien de cause à effet, mais elle dit que ça l'a aidé psychologiquement à faire face à un potentiel échec. Mettre en place un plan B qui reste un beau chemin, même si plein de cailloux.
J'ai besoin de cette porte de sortie au fond de ma tête, au cas où. Pour moi c'est une évidence, si la PMA échoue, on adopte. Je ne pourrai pas vivre sans enfant. Même si je dois attendre 6, 7 ou 8 ans de plus. Par contre chéri n'en est pas encore là, il ne s'imagine pas adopter.
RépondreSupprimerJe pense que si on doit y réfléchir plus sérieusement, ça sera en cas de plusieurs échecs FIV...
Je suis comme toi Gribouillette... Même si mon homme semble plus y penser maintenant qu'il y a 6 mois. Je crois aussi que j'aurais besoin, et surtout l'homme, de quelques échecs de FIV pour avancer dans cette démarche. C'est un chemin que je n'avais tellement pas envisagé concrètement, ça me semble tellement étrange...
SupprimerSalut,
RépondreSupprimerton post est très intéressant. J'ai eu un agrément d'adoption en tant que célibataire . Au cours des démarches (c'était, il y a 3 ans environ), j'ai rencontré mon ami et le futur père de mon enfant car je suis enceinte depuis quelques semaines.
J'ai testé les entretiens pour l'obtention de l'agrément et les galères pour avoir un bébé. Les entretiens avec les travailleurs sociaux et la psychologue permettent d'évaluer nos capacités matérielles, psychologiques, éducatives à être parent d'un enfant adopté, qui comme tu le sais, aura peut être subi des traumatismes. Cela peut paraître intrusif dans la vie des gens mais c'est important pour mûrir le projet. Je ne me suis jamais posé toutes ces questions avec mon compagnon avant de tomber enceinte et c'est dommage car on apprend sur soi.
Je pense qu'un parcours pma est bien plus intrusif, violent et douloureux que l'obtention d'un agrément.
Pour te rassurer, j'ai rencontré des enfants et adultes adoptés et je peux t'assurer qu'ils sont heureux dans leur vie. Les orphelinats sont aussi des lieux de vie, de joie, de rigolade avec les autres petits copains et de tendresse avec les nounous.
En tout cas, tu peux avec ton mari assister à une réunion d'EFA dans ton département. Attention, pendant les congés d'été, ils sont généralement fermés mais en juin, tu peux essayer. Vous pourrez discuter avec d'autres parents adoptants et poser des questions. L'ambiance est plutôt sympa.
Un dernier petit truc, n'adopte jamais parce que tu ne peux pas avoir d'enfant biologique mais adopte parce que tu veux fonder une famille et que tu mesures les risques de l'adoption. T'engager dans une démarche d'agrément, ne t'empêche pas de poursuivre ton parcours en pma, mais il faut avoir assez de force pour gérer les deux.
Bonne réflexion.
Anne-Laure
Merci Anne Laure pour ta réponse :) Je crois comme toi que c'est primordial toutes ces démarches pour l'agrément, je ne le vois pas comme une intrusion mais comme tu le dis, comme un chemin aussi pour être certain qu'on saura accueillir un enfant qui a souffert. Il n'y a pas pire que l'abandon et l'adoption est un chemin périlleux, je ne sais bien.
SupprimerMerci pour le tuyau EFA.
Oh comme je suis d'accord avec le fait que adopter n'est pas pareil que faire un enfant "biologique" et qu'il faut être prêt à le faire, pas par défaut. Je ne l'imagine ni dans une démarche de réparation de l'infertilité, ni dans un désir de "sauver les petits orphelins". Tu l'exprimes bien, fonder une famille, offrir des parents à un enfant et un enfant à des parents... Pas l'un sans l'autre.
Pas facile... J'y pense à chaque J1. J'en ai assez d'attendre pour être enfin mère et je me sentirais prête à accueillir un petit pour démarrer notre famille, en attendant que le deuxième arrive naturellement. Pour mon mari c'est différent, dans son esprit demander l'agrément reviendrait à renoncer à cet enfant issu de nos gamètes. Il se sent capable d'adopter et d'aimer un enfant, mais il voudrait d'abord tout tenter, jusqu'au don de gamètes. Un peu dur à concilier, pour l'instant je patiente, en essayant de lui faire comprendre comme ça peut être long d'obtenir un agrément, et comme ça peut être encore plus long, de là jusqu'à l'arrivée de l'enfant.
RépondreSupprimerMais c'est vrai qu'enchaîner un parcours d'années PMA on l'on s'insinue dans les moindres détails de ton intimité physique PUIS un parcours d'adoption où c'est ton âme et ton foyer qui passent au crible... C'est une double punition.
Des bisous ma Lisette.
Oui, c'est dur d'enchainer deux parcours douloureux... Mais peut être que le premier permet d'avancer, de pouvoir faire face en apprenant la patience, je ne sais pas... Je crois aussi que c'est une attente différente, moins en montagne russe mais plus lente où il y a peu d'actions à faire, où l'impuissance doit être lourde. Ici, je ne sais pas si nous serions capable de passer par le don de gamètes... Il faut sans doute aussi plus de temps.
SupprimerJ'arrive ici un peu par hasard, et j'ai envie de laisser ma petite touche sur votre blog.
RépondreSupprimerS'il y a un point commun entre la PMA et l'adoption, c'est l'attente. Mais dans un cas, le corps est mis à rude épreuve. Pas dans l'autre.
La stérilité de notre couple nous a conduit à l'adoption, sans passage par la case médicale. Un vrai choix pour nous 2. Sans regret car je serais bien incapable de traverser ce que vous vivez actuellement. Même si le chemin qui nous guide vers notre Petit est bien tortueux.
Allez jusqu'à la barrière que vous vous êtes fixés, c'est le seul conseil que je vous donne. Et qui sait, je vous retrouverais peut-être un jour dans le monde de l'adoption...
Belle route à vous 2
xxx
Merci beaucoup pour votre commentaire !! Je vais aller lire votre parcours de ce pas ! Merci...
SupprimerCe sujet on l'a maintes fois abordé, on n'était pas d'accord. Je voulais commencer les démarches car de toute façon je souhaite adopter. Lui était pour aussi, mais après la pma si celle-ci n'aboutissait pas. Je me souviens d'une longue ballade, quelques jours après un j1... on a parlé de don, d'adoption, de nos visions, de celles de nos familles, de l'attente... Forcément on s'est posé ces questions. Forcément il a fallu beaucoup de discussions pour être en accord à ce moment là, ce qui quelques mois plus tard change encore et encore... Pour te dire, j'ai même passé un coup de tel au conseil général, j'avais un doute sur une question pratique sachant que nous ne sommes pas de la même nationalité mon conjoint et moi. En tout cas, et finalement je me suis ralliée à sa vision, lui ne voulait pas mélanger nos attentes... celle de notre "premier" enfant (dans ce cas pma puis adoption ou don), et celle d'un autre enfant adopté dans la fratrie (dans ce cas adoption après un premier enfant). De plus, dans nos visions il s'agit de deux adoptions bien différentes. Bref, j'espère que vous allez pouvoir en discuter posément, sereinement et dans le calme, et que vous vous sentirez en accord pour fixer vos limites, vos souhaits... c'est pas évident, c'est douloureux, et c'est un projet joyeux. Des bises
RépondreSupprimerPour moi, l'adoption, c'est à la fois
RépondreSupprimerun projet et une issue de secours,
un désir et un plan B,
une belle aventure et un renoncement.
Je voudrais entamer les démarches maintenant
et ne jamais avoir à les mener à bout.
J'y pense, mais je ne suis pas prête.
Ambivalence, quand tu nous tiens !
L'envie, le besoin n'est pour l'instant pas assez fort pour que je puisse m'engager sur un tel chemin. Mon mari le vit un peu différemment. Mais pour lui, comme pour moi, le moment n'est pas encore venu...
Des Bises.
J'y pense parfois, furtivement. Bichon m'en a parlé en premier. Le fait de ne pas avoir des gênes communs avec l'enfant, je m'en fiche, mais le fait de ne pas le porter dans mon ventre, pour le moment n'est pas envisageable pour moi. Je ne suis pas prête à faire le deuil de la grossesse, impossible pour moi, pour le moment. Mon Bichon a une vision différente de moi, il se sent prêt.
RépondreSupprimerJe vois l'avant agrément, rdv avec les psy, assistantes sociales, etc .... comme une intrusion dans notre vie, notre intimité. Puis je ne me sens pas capable à l'heure actuelle d'attendre encore 5 ; 7 ou 10 ans après les années de PMA.
Je changerai peut être d'avis, dans les années à venir, qui sais?!
Je pense (je peux me tromper) que si on se pose les questions, c'est que l'on y pense, sans forcément être prêts, mais la question se pose ;)
Bises