Pourtant, tapie dans l'ombre de mon coeur, il y a cette angoisse qui surgit en général le soir venu. Celle qui te prend à la gorge et qui la serre, gênant ta respiration et embrumant ton cerveau d'idées tristes. Celle qui me fait sentir si seule, celle qui maudit les copines de ne pas du tout réaliser ce que tu es en train de traverser, celle qui craint la nuit prochaine où le sommeil ne vient pas parce que ton cerveau est trop occupé à sentir tes follicules pousser. Celle que tu tentes en vain de chasser à coup de "ça va aller", "on l'aura cet enfant". Mais, et là est toute la subtilité, tu n'en sais rien.
Je ne peux que me rattacher à l'idée que quelque soit notre avenir, notre destin, nous rebondirons, parce que la force de vie est plus forte que tout. Je suis encore toute marquée par ce sentiment irrationnel que le ciel te tombe sur la tête, que tout ton monde s'écroule, quand tu apprends que non, l'enfant ne viendra pas simplement. Et dans mes tripes, j'ai peur de revivre encore un coup de massue, soit parce que le caryotype sera mauvais, soit parce que l'ICSI n'est pas notre solution, soit parce que 4 FIV ne donneront rien... Mais, et là aussi c'est toute la subtilité, ça peut AUSSI aller bien. Si seulement je pouvais mettre ma tête à imaginer le pire en pause !
C'est dur...
oui c'est dur, super dur et je ne m'avance pas trop en disant qu'on plonge toutes dans ce trou noir à un moment ou un autre (en tt cas moi aussi et pas plus tard que cette semaine) ... mais aussi on culpabilise de ne pas positiver... et si ça nous portait la poisse en bonus... hein?? on essaie aussi de l'apprivoiser cette satanée angoisse...on la traîne comme une nuage gris sur notre tête...
RépondreSupprimerelle me prend comme toi car je ne supporte pas de ne pas maîtriser ce qui nous arrive, de ne pas pouvoir compter sur la magie de la médecine procréative (put@#n de proba)... je ne sais pas où on va...je ne sais pas s'il y aura quelque chose au bout du chemin...
je n'ai pas trouvé comment passer en mode "avc c@rref*ur, je positive"... je suis intimement convaincue que ce sont tous ces bouleversements hormonaux qui nous fatiguent et nous font plonger... dans le livre du Pr Olivennes, on y parle d'un choc post-traumatique comme si on était allée à la guerre!
en tout cas, juste pouvoir exprimer mon angoisse et pleurer un coup sur l'épaule de mon chéri, beh ça soulage... aller faire du shopping débile et jouer à c@ndy crush aussi ;p
plein de pensées pour la chasser....
Oui c'est dur. J'étais dans le même état d'angoisse hier.
RépondreSupprimerCourage ma belle, on l'aura notre bébé, d'une manière ou d'une autre!
Je connais bien cette angoisse et cette sensation de solitude. C'est normal d'avoir peur mais l'espoir qui reste là nous fait avancer.
RépondreSupprimerJ'espère que tu es bientôt à la fin de ta stim.
Bises.