J'ai vu le médecin hier, et Némo est enfin parti. Comment? Je ne sais pas trop mais il n'y a plus rien, et quel soulagement.
Bien sur je suis triste, mais porter la mort comme ça me faisait frissonner. Un mois pour faire une fausse couche, rien que ça !
La fièvre baisse doucement, sans doute un vilain virus.
J'ai dit au revoir à notre Némo dans ma tête et mon coeur aujourd'hui. J'ai pris le temps de l'imaginer comme une petite âme lumineuse voletant vers le soleil, et je suis certaine qu'elle veillera sur nous et notre famille.
J'ai rendu à l'univers cette toute petite vie qui nous avait été offerte, bien trop peu de temps mais c'est ainsi. J'espère que l'énergie cosmique nous renverra une autre petite vie pour toute la notre cette fois ! Oui, j'ai des images spirituelles ce soir...
J'ai pensé au poème si connu de Kahil Gibran :
Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.
Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous
pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez
visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.
Vous
êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes,
sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa
puissance
pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc
qui est stable.
Bien sur, il ne s'agit pas d'un enfant, c'est un bon prétexte pour vous partager ce texte, mais il est venu à travers nous, trop peu de temps, certes. Malgré tout, je suis heureuse d'avoir porté cette petite vie six courtes semaines. Était-ce réellement une petite vie? Je n'en saurais jamais rien, mais sans doute au moins un peu et je préfère le penser.
J'aurais aimé de toutes mes forces, de tout mon coeur, que cet enfant s'accroche et naisse. Mais je n'avais pas le pouvoir d'influencer sa croissance... Il n'a pas grandi, il n'était sans doute pas destiné à venir combler nos bras. Mais je le remercie pour cette petite pépite qu'il me laisse dans le coeur.
Vous allez me trouver bien cruche, mais j'assume ces pensées qui me rendent plus douce la perte.
Merci infiniment pour tous vos messages adorables ces dernières semaines !!
je pense à toi... tes mots sont justes et beaux, et loin de moi l'idée de te traiter de cruche!
RépondreSupprimerC est très doux, j espère que le temps apaisera ta peine...., moi je les appelle mes etoiles et quand je regarde le ciel j y pense.... Bises . Cyrine
RépondreSupprimerTu n'es pas cruche du tout. J'aurais réagi pareil, c'était bien une petite vie, une promesse... et malgré le chagrin tu lui offres encore toute ta tendresse, bravo !
RépondreSupprimerune pensée pour toi, pour vous. et merci pour ce beau texte.
RépondreSupprimerje te trouve loin d'être cruche, au contraire tes mots me semblent tout à fait appropriés à cette situation difficile... je te comprends, je pense bien à toi... plein de courage...
RépondreSupprimerJe suis contente que cette page soit tournée. J'ai vécu la FC de la même manière que toi, un mois et parti sans trop qu'on puisse s'en douter. Je suis contente aussi de voir que tu en tires une jolie force et des images apaisantes. Requinque toi maintenant pour la suite Lisette, l'espoir est toujours là.
RépondreSupprimerGros bisous.
quelle douceur dans ce billet ! JE te souhaite très fort de continuer à avancer ainsi vers plus de sérénité.
RépondreSupprimerPlein de pensée d'ici,
Grosses bises
Ton petit Némo restera dans ton coeur, c'est sûr. Mais savoir qu'il est parti vers d'autres horizons doit aussi te soulager. C'est une page qui se tourne.
RépondreSupprimerPlein de pensées.
Merci à la petite pépite d'avoir un peu réchauffé ton coeur, même si malheureusement cela a été bien trop court, bien trop dur... et qu'un autre chemin aurait été bienvenus. J'espère que la force de ta petite étoile va t'accompagner, elle sera toujours là dans ton coeur, nul doute. Des bises
RépondreSupprimerJe ne te trouve absolument pas cruche. C'est un très beau billet, très tendre, que tu partages là avec nous. Je pense à toi et à ta petite pépite partie bien trop tôt. Bises.
RépondreSupprimerC'est très beau Lisette ce que tu écris pour cette petite vie. Je te souhaite vite une petite pépite comme tu l'appelles. Je t'embrasse. Prend soin de toi.
RépondreSupprimerAujourd'hui lisette tu continues à montrer toute ta force.
RépondreSupprimerJe pense à toi.
Un billet très beau, très émouvant. Je pense bien à toi et au petit Némo. Et je vous souhaite tout le courage nécessaire, à toi et à ton homme, pour la suite du parcours. Des Bises et des pensées.
RépondreSupprimerTon article est très émouvant, et le poème (que je ne connaissais pas!) est très beau également. Je pense à toi, bises
RépondreSupprimerC'est un très beau poème, merci de le partager avec nous. Adieu petit Némo <3
RépondreSupprimerJe t'embrasse
Ton billet est très émouvant. J'ai porté "la mort" pendant 3 mois... j'ai cru que ça n'en finirait pas. Le point positif c'est que tu as un utérus très accueillant .... je te souhaite que la prochaine fois - tout comme moi - la vie fasse un feu de joie... on te dira que sans doute que tu ne portais pas un enfant. .. tout juste quelques cellules... n'écoute pas ça. .. l'important c'est ce qu'il représentais pour toi... et c'était sûrement bcp. Je te souhaite plein de bonnes choses.
RépondreSupprimerSoit courageuse, comme tu l'es dans tes commentaires sur nos blogs.
RépondreSupprimerJe pense fort à toi
Coucou Lisette,
RépondreSupprimerje te sens à la fois triste, résignée, et soulagée que tout cela soit fini. Pour avoir porté la mort deux semaines, je me souviens de cette sensation glauquissime et triste, et du soulagement ressenti à la fin. Tu vas pouvoir pleurer ton étoile perdue, que tu décris avec tant de douceur, et passer à la suite enfin...
Je pense à toi, bisous et courage ...
Je suis desolee que ca ait ete si long et je comprends tout a fait ce que tu ecris sur ce debut de vie... Joli poeme... Bisous.
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