dimanche 29 décembre 2013

Pffff...

J'ai peur en ce moment... Ce cycle de TEC qui démarre, cet espoir auquel je me suis tant accrochée quand la fausse couche est arrivée devient réel et les angoisses reviennent si fortes... J'ai une trouille terrible que ça ne fonctionne pas et qu'il faille entamer une 3ème FIV. Je me fais une montagne d'une potentielle ponction sous AG et je n'arrive pas à vivre les choses séquentiellement.

La plupart du temps, je me raisonne, je me dis que la PMA est une chance, que ça n'est pas si terrible, que nous profitons de ce temps a deux, et j'y arrive plutôt pas mal ! J'ai mis de côté toutes les pensées "bébé" pendant ces fêtes de Noël, pour ne pas être lourde, pour essayer de ne pas y penser. Mais depuis quelques jours, le provames matin et soir de charge de me rappeler combien on galère pour enfanter. 

Et toujours ce pourquoi ? Pourquoi c'est si compliqué pour nous b... de m... ??? On est moins bien que les autres? Pourquoi ça a pas pu marcher en 4 iac et 2 fiv hein? C'est déjà pas mal !!! Le pire, c'est que je suis persuadée que si un jour un enfant nous est donné, seule la partie raisonnable en moi me restera en tête... Mais punaise, là, j'ai mal, j'en ai mare, déjà... Et je pleure bêtement sur mon oreiller.

Je crois que je crains un peu les prochains jours, 2 nuits et 2 jours avec des amis et pas mal d'enfants. A la fois je suis ravie car j'adore la compagnie des enfants et à la fois, il y a cette boule dans la gorge que vous connaissez bien, celle qui susurre a votre oreille que peut être chez vous il n'y en aura point et que dans tous les cas, quand les autres procréent sans problème, vous, vous marnez sévèrement ! 

Et puis, si Jack ne survivait pas a la décongélation? 

Pfff, mon cerveau fait des nœuds ce soir !

Ps : je suis désolée de peu participer sur vos blogs récemment mais j'ai difficilement accès à un ordinateur ! Merci encore pour tous ces adorables messages de soutien qui sont tellement importants... 

mercredi 25 décembre 2013

Petit Papa Noel...

Petit Papa Noel m'a apporté en ce beau jour de fête, un joli petit J1 bien empaqueté !!
Une petite claque mais un cycle de transfert d'embryon vitrifié que j'entame pleine d'espoir.
Petit Jack nous attend tout glacé, et nous avons tellement hâte de le porter !
Pour moi, provames et progestan sont mes amis, youpi ! Ça me fait bizarre de prendre ces traitements en début de cycle et la perspective de ce mois entier à 3 ovules par jour me fait pas exploser de joie !
Mais en avant, la fleur au fusil et le cœur plein de courage !

Petit papa Noël m'a aussi apporté une super machine à coudre et je suis excitée comme une petite fille !! J'ai déjà fait une trousse mais je manque d'idées...

lundi 23 décembre 2013

Juste avant le bonheur...




Depuis plusieurs jours je repousse l'écriture du "billet de Noël" sur ce blog... Parce que ne je sais quel sentiment vous retranscrire. Ils sont si mêlés en ce moment, sans doute comme tout moment de vie. J'ai écrit vie, car même si celle de nos enfants n'est pas, la nôtre est bien là et j'essaie au mieux d'en jouir.

Une pensée m'a traversée récemment l'esprit : puis je demander à notre futur peut-être enfant d'être le pansement de notre tristesse? N'est ce pas un peu trop pour ces petites épaules à venir? Oh oui, j'imagine cet enfant comme le soleil de nos vies, mais j'aimerais déjà porter ce soleil dans le coeur.

Et c'est si difficile... Parce que moi aussi parfois le manque me serre à la gorge et envahit tout mon monde d'un brouillard noir, parce que moi aussi parfois je laisse verser des larmes sur ce désir si viscéral contrarié, parce que moi aussi si souvent je rêve de transmettre et d'aimer au delà de moi ce tout petit que nous aurions conçu...

En cette période de Noël, je donnerais tout ce que j'ai pour serrer notre enfant dans les bras ou savoir qu'il est en devenir en mon sein, mais ce n'est pas le cas. Ça aurait pu, j'y ai cru, mais ça ne l'est pas.
En cette période de Noël, je suis heureuse de retrouver ma famille, les rires, l'émerveillement, l'âme des enfants que nous étions. 
En cette période de Noël, j'espère que le suivant sera différent, j'espère comme je l'ai espéré et cru si fort au dernier Noël, et puis à l'avant dernier, mais rien n'a changé... 
En cette période de Noël, j'essaie de me dire que quoiqu'il arrive, nous serons parents, parce que les chemins sont encore parfois trop hauts pour nous, mais que nous envisageons de continuer les FIV, DPI ou pas, que nous envisageons le don ou l'adoption. Nous ne sommes pas prêts pour ces derniers mais j'ose croire qu'un jour, nous le serons.

En cette période de Noël, je m'efforce d'y croire... et ça n'apaise pas la souffrance actuelle, mais ça évite parfois que l'angoisse, le manque et la peur habite chaque instant. Je m'efforce d'y croire pour cet enfant qui viendra un jour je l'espère et pour qui j'aimerais garder la joie de vivre.

J'ai du mal à écrire ces billets où j'essaie d'adoucir la peine, parce que j'ai le sentiment que ça sonne positif. Alors que moi aussi bien souvent le soir, je pleure et je me mouche comme une idiote, en me blottissant dans les bras de mon homme quand il est là pour lui dire combien j'en ai mare, combien c'est injuste, combien j'aimerais que ça cesse... Je lui dit aussi combien j'ai peur de la suite, de retourner en FIV, de revivre une fausse couche. Je peste aussi contre les grossesses ou les naissances alors que nous aimerions tant que ça soit notre tour !!!! Et j'ai si mal quand je vois mon homme, à son tour, tout à son chagrin de ne pas pouvoir gazouiller avec son enfant.
Mais je ne suis pas de taille à lutter.

Ma grand mère dit toujours "fais ton devoir, le reste suivra". C'est vieillot mais ça me touche. Dans ce contexte d'infertilité, nous faisons notre devoir, les traitements, encore et encore. J'espère que le reste suivra.

Alors j'aimerais malgré tout vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d'année, malgré ce poids qui nous habite, et j'aimerais vous envoyer de tout cœur toute la douceur que j'ai pour apaiser un peu ce manque si vif.

Mais cette année, je n'écrirais pas comme l'année dernière : 2014 ça sera la bonne !!! Parce que je ne sais pas...

mercredi 18 décembre 2013

VDM quand...

Au lieu de taper "google map", tu tapes innocemment "google pma"... Là, tu sais que tu es dedans jusqu'au cou !!!



mardi 17 décembre 2013

Heureux Papa.

Aujourd'hui, tel le fils prodigue, Heureux Papa, un collègue de travail, est revenu de son congé paternité. Sa femme travaillant aussi avec moi, j'ai suivi toute la grossesse. Quand je vous lis raconter ces retours d'Heureux Parents, à chaque fois, je compatis mais je n'avais pas vécu. Je me disais que je saurais peut être prendre le recul. Mais pas vraiment...

Déjeuner de Noël du boulot aujourd'hui...

TOUT LE MONDE : Ohhhh Heureux Papa, alooooors?

CHEF n°1 : Ah voilà notre courageux Papa, félicitations !

Heu, courageux??? Oué, bon d'accord, c'est épuisant un nouveau né, mais bon, courageux...
Félicitations? Oué je sais, c'est ce qu'on dit, mais moi je me suis envoyé des félicitations intérieures pour continuer à sourire malgré cette fichue infertilité et ce petit Némo qui me manque.

HEUREUX PAPA : Oh lala, ce que c'est fatigant un nouveau né, on ne dort pas beaucoup.

Heu, cache ta joie hein?

TOUT LE MONDE : Ah ah ah, oui, faites des enfants qu'ils disaient...

no comment...

HEUREUX PAPA : vous voulez voir des photos?

Sincèrement, vous savez le pire? Il est beau comme tout cet enfant, vraiment craquant.

TOUT LE MONDE : Oh mais qu'il est beauuuuuuuuuu (miel miel miel qui coule), wahou, tu as bien travaillé !!!

Ahem... en fait, je sais même pas quoi dire...

CHEF n°2 : Allez, on porte un toast, plein de bonheur à tous les 3...

UN COLLÈGUE : Alors toi Lisette, t'as des enfants? 

LISETTE dans sa tête : pleure pas pleure pas pleure pas pleure pas pleure pas pleure pas pleure pas pleure pas... Mince je pleure... Heu, je pourrais toujours dire que j'ai une poussière dans l'oeil, oui, enfin, dans les deux yeux... Arrete de pleurer bon sang... Bon, va falloir s'éclipser, ça veut pas...


Je me suis sentie tellement bête, je suis heureuse pour ce papa et bon, j'imagine que je serais pas moins niaise/débordante d'amour, le jour où j'aurais un enfant, je serais même peut être pire !! Mais c'était dur...

J'essaie de sourire, chaque jour, je me réjouis vraiment pour toutes ces familles qui s’agrandissent mais j'en ai mare, je trouve ça trop long, je ne comprends pas pourquoi nous, on ne peut pas avoir ce si beau cadeau de Noel... C'est tout ce que je demandais cette année, et la précédente, et la précédente...



PS : d'énormes pensées pour Titpouce...

vendredi 13 décembre 2013

Mère et fille...

Aujourd'hui, j'ai eu le plaisir de déjeuner avec ma mère. J'étais heureuse de ce moment partagé et maman me dit qu'elle est contente de me sentir mieux. Je lui dit que oui, c'est toujours vraiment difficile cette attente, mais que je me sens moins en colère, moins écrabouillée par la peine qu'il y a un an. Mais plus lasse aussi.

Quand j'étais si révoltée lors du diagnostic et des premiers traitements, j'avais l'impression que mon entourage ne comprenait pas pourquoi c'était si déstabilisant pour moi, pourquoi d'un coup j'avais l'impression que mon monde volait en éclat. Sans doute que je ne savais pas non plus expliquer...

Et lors de la discussion, ma mère m'explique qu'elle a lu un texte d'un écrivain que nous aimons toutes les deux qui dit que la vie, c'est se poster devant une montagne, avoir un peu de peur et d'excitation devant le challenge, la gravir, puis changer de montagne et recommencer... Et je me reconnais tellement dans cette description, tout comme elle, j'aime faire des projets, parfois trop grands et qui me font peur, me donner un objectif, quelque chose qui me fait briller les yeux, accomplir de mon mieux puis je me lasse doucement et je n'a qu'une envie, en reconstruire un autre.

Quand elle m'a donné cette métaphore, j'en ai profité pour lui expliquer combien l'infertilité est vécue comme une petite mort, la mort de la montagne qu'on avait décidé de gravir à ce moment là, la mort de la grossesse quand on le souhaite, la mort de l'enfant qui vient avec simplicité, la mort de ce projet de couple à ce moment là. Et que, faire ce deuil, c'est long et douloureux, d'autant plus qu'on ne peut pas changer de montagne en PMA, on ne peut pas réellement faire le deuil, parce que l'enfant, on l'attend toujours et en plus, on doit se taper des traitements plus qu'envahissants pour peut-être un jour le voir naitre.

Elle m'a dit "je comprends".
Et ces deux mots dans sa bouche m'ont fait tellement de bien... Elle n'a pour une fois, pas cherché à me dire que "ça va aller". Juste "je comprends".

Et puis on parle, je lui offre des petits biscuits de Noël, je lui dis ma joie de les avoir reçus et ma joie d'en faire à mon tour quand je serais en vacances parce que ça donne l'esprit de Noël. Elle me regarde, attendrie je crois, et me dit combien elle adore cette joie d'enfant que j'ai toujours devant les fêtes de fin d'année. Et elle ajoute qu'elle me verrait si bien travailler un peu moins et élever une ribambelle d'enfant et fabriquer des biscuits, des cartes avec eux, les élever avec émerveillement et patience. Les larmes me sont montées aux yeux, mais sans révolte, je lui ai dit que je ne sais pas si un jour je pourrais accomplir ce rêve là, que j'aurais tant aimé élever une famille nombreuse, mais qu'il me faut sans doute revoir ce rêve là autrement. Elle m'a dit tout doucement "tu sais ma chérie, deux (enfants), ça sera bien aussi". Je me suis blottie contre elle, et je me suis tue, parce que je n'avais pas envie de lui dire combien je ne sais même pas si un jour, deux enfants me seront donnés, ni même un seul.

S'il te plait Dame Nature, s'il te plait...

mercredi 11 décembre 2013

La pudeur en PMA

A la suite de la lecture de l'article d'une copinaute (Dame Lapin), tout plein de souvenirs du début de la PMA me sont revenus en tête, notamment concernant la pudeur.

Je ne sais pas si certaines ont réussi à faire autrement, mais pour moi le parcours PMA a été un vrai deuil de ma pudeur. J'étais, et suis toujours dans ma tête, assez pudique, sans excès, mais bon, l'intimité, c'est l'intimité. Et je n'avais aucune envie de la partager avec quiconque autre que mon mari aimé. D'autant que je ne me trouve vraiment pas jolie et que je n'ai pas envie de mettre mon corps à nu devant des étrangers.


Mais très vite, il a fallu laisser la PMA s'introduire partout, psychiquement et physiquement.

Le premier souvenir difficile que j'en ai, une des premières étapes, c'est l'hystéro-salpingographie. En dehors de la douleur, je me suis sentie si... nue. On te place, à poil, sur une table froide. Les manips rentrent, ressortent, tu ne sais même pas qui c'est. Il y en a un, plus respectueux, qui te place l'équivalent d'une feuille de sopalin sur l'entrejambe. Super, tu n'as plus à choisir de cacher tes seins ou ta foufoune avec tes mains (parce que bon, mes mains ne sont pas assez grandes pour cacher les deux). J'avais tellement peur, je me sentais tellement vulnérable et j'avais beau me dire que c'était médical, je me sentais si mal. J'ai éclaté en sanglots juste après l'examen, appelé mon mari, j'aurais tellement eu besoin qu'il soit là, qu'il me serre dans ses bras, de me sentir autre chose qu'un corps. Et le médecin, croyant sans doute dédramatiser les choses, qui revient me dire que mon utérus "a une bonne bouille". Je ne sais pas pourquoi, cette manière de parler de mon intérieur m'a un peu déboussolée.

Le deuxième, ce sont les inséminations. Pas le jour J en tant que tel, mais la succession d'examens gynéco, d'écho endo, de piqures, toutes ces "agressions" par lesquelles j'avais l'impression de me maltraiter. Je n'aurais pas du le vivre ainsi, mais le malaise grandissait. J'avais de plus en plus besoin de me sentir femme dans les bras de mon mari, pour compenser, pour ne pas avoir l'impression de n'être qu'une génitrice en échec. Mais c'était sans fin... J'en venais à croire que c'était abimé dans mon couple, que je ne réussirais plus à être attirante, à me sentir désirable, que seul un autre homme qui ne saurait pas tout ce poids de la PMA pourrait me rendre tout ceci. J'ai essayé d'expliquer ça à mon mari, mais il ne comprenait pas. Pourtant, vu le cirque qu'il m'a fait pour aller voir l'andrologue, il aurait pu ;) Il a finalement compris, après une crise de larme, un soir, dans notre lit. C'était le jour de cette échographie horrible dont j'avais fait un billet. Je lui ai tout déballé, chaque examen froid, chaque brutalité consentie, chaque douleur infligée "parce que c'est pour la bonne cause".

Le troisième particulièrement difficile, c'est le jour de la ponction de FIV 1. Bien sur, il y avait aussi la peur, l'appréhension, le deuil total de l'enfant couette... Mais pas que. Il y avait aussi cette salle d'opération anonyme, cette infirmière qui me regardait à peine et qui me manipulait comme chacune des femmes avant moi et après, un numéro, et m'adressait des injonctions sans cœur "mettez vous comme ci", "la piqure de déclenchement a été faite", "poussez vos fesses"... Et moi, j'étais toute nue, les jambes écartées, face à la porte ! Ouverte !! Mortifiée... Quand le gynéco est arrivé, il m'a regardé et il a tout de suite placé un drap sur moi. Je n'ai jamais été aussi reconnaissante !

Je sais que c'est rien tout ça, pas si grave, et je crois que j'ai dépassé ça maintenant. Je me surprends à être de moins en moins pudique, notamment dans mes mots, j'espère que je ne mets pas mal à l'aise ceux à qui je parle de tout ceci. Je ne vis plus aussi mal, ni les échos endo (faut dire qu'après une bonne vingtaine en un an, ça devient routinier) , ni les examens gynéco, ni les transferts, ponctions et cie. J'ai lâché l'idée que je pouvais contrôler ces regards sur moi.Et j'ai mes petits "trucs" comme les chaussettes à motifs débiles que je n'oublie jamais quand je dois me mettre les fesses à l'air ! C'est pas sexy, mais ça me rassure...

Je sais que beaucoup de femmes parlent de ça concernant leur grossesse, leur accouchement... Peut être que c'est moi qui ai dramatisé tout ceci...

Comment vous l'avez vécu vous, la PMA et le rapport au corps, à votre intimité, votre pudeur ?

mercredi 4 décembre 2013

Génétique...

C'est pas tout ça mais avec la fausse couche et tout le toutim, la question de fond génétique, j'en ai pas beaucoup parlé ici.

Au début, c'est parce que j'avais un peu honte, pour être honnête. Je n'ai pas parlé clairement de l'anomalie, je me suis sentie tellement remise en question... Dans ma famille, on est bizarre. Les gènes c'est sacré. Un truc que vous n'avez jamais du entendre dans votre famille mais qui chez moi, se dit, et sans rougir : "c'est bien les enfants, vous avez de bons gènes" ! Oui, on hallucine, moi la première. Enfant, je ne me rendais pas bien compte de ce que ça impliquait. Maintenant, ça me fait frémir. J'aime infiniment mes parents et grands parents, je sais que dans leur bouche, ça n'est pas une exclusion envers ceux pour qui la nature a créé un génome atypique. Ça vient sans doute chez eux d'une peur de la maladie génétique ou de la maladie mentale (autisme...). Ils ont leurs raisons, j'essaie de leur montrer combien ce genre de phrase est idiot, mais c'est comme ça, je ne les referais pas. Est ce que Dame Nature (copyright M'dame Pimpim mais j'adore cette expression) a bien fait les choses et m'affuble d'une translocation à la noix pour leur donner une leçon? Translocation dont un de mes parents est très certainement porteur, et donc un de mes grand parents... Pas de bol gnark gnark ! Je pose le contexte pour mieux vous faire comprendre la réaction de mes parents.

Cette anomalie est silencieuse chez moi, j'ai tout ce qu'il faut, pas au bon endroit. Comme dit si bien l'homme de Bref je suis en PMA, mes chromosomes sont échangistes. Ce n'est pas la faute de la transloc' si on est infertile. En revanche, c'est potentiellement sa faute si on a si peu d'embryons à J5 et sa faute si on a un grand risque de fausse couche. Elle peut aussi être potentiellement responsable de futurs bébés atteints d'anomalies développementale graves, retard mental profond, syndrome poly-malformatifs avec autisme, lissencéphalie (c'est quand le cerveau est lisse et qui dit lisse, dit 4 neurones, et j'ai eu une patiente atteinte une fois, c'est tellement triste, elle était comme un petit moineau dans son lit, sans communication en dehors de petits pépiements de temps à autre... J'étais profondément attachée à cette petite fille, mais je ne sais pas si je serais capable moi d'élever un enfant aussi gravement atteint) etc etc. Il faudra faire une amniocentèse car le risque selon le généticien qu'on a vu est de 15% qu'un bébé à 4 mois dans le ventre soit atteint. J'espère ne jamais être confrontée à cette situation. De tout coeur.

Toujours est il que cette nouvelle, pour moi, elle est terrible à avaler. J'ai beaucoup de mal. J'ai l'impression de porter en moi cette bombe. J'ai l'impression d'être responsable de ces embryons qui ne peuvent pas se développer parce que je leur ai filé un matériel génétique défectueux. J'ai été touchée par les paroles du généticien qui m'a dit : "Oh, on ne peut quand même pas dire que tout votre génome est pourri, pour reprendre vos mots, regardez vous, il y a de beaux aspects !". L-O-V-E ! Malgré tout c'est très dur. D'autant que je crains la répétition des échecs. Et pour me rassurer, j'ai demandé à mes parents s'ils voulaient bien faire le test car si l'un d'entre eux est porteur, je crois que ça me rassurerais un peu, personne n'a jamais eu d'enfant malade dans la famille et quasi personne n'a fait des fausses couches.

Mais c'était sans compter que mes parents ne veulent pour le moment, pas faire le test... Plusieurs raison, le tabou familial je pense et une grosse culpabilité, et la crainte que ça puisse plomber la vie amoureuse de ma fratrie. Je comprend leur dernier argument, mais ils pourraient le faire sans le dire à mes soeurs pour l'instant... Mais non, s'ils savent vraiment, ils disent qu'ils ne pourront pas se taire. Donc c'est moi qui porte le truc toute seule, super... Et puis je ne sais toujours pas si cette translocation est familiale ou si je suis l'unique à en être atteinte. Je me sens seule...

Alors on en parle plus...

Et moi je reste avec mes inquiétudes. Je suis prête à le faire si ça peut préserver la fratrie... Mais quand faudra t'il en parler...

J'ai besoin d'en reparler à un généticien. Je n'ose pas réembêter le généticien que j'ai vu la première fois avec ces questions que je lui ai déjà posées, mais j'ai pourtant besoin de réentendre ce que tout ça implique. J'ai besoin d'un autre son de cloche, même si ça doit être le même. J'ai pris rdv dans 2 jours avec un autre généticien. Je n'en ai même pas parlé à mon mari encore, je ne sais pas comment lui expliquer, comment lui dire que ce n'est pas ma névrose personnelle mais que c'est vraiment difficile de se sentir génétiquement responsable. Je me sens un peu mal d'aller revoir un médecin pour ça alors que ça ne changera rien au futur. Mais je voudrais savoir comment agir vis à vis de ma famille, de mes soeurs, de mes cousins... Personne n'est encore dans un désir d'enfant (oué, j'ai de la chance), mais ça va venir vite. Je ne peux pas cacher à tous ce risque, je ne veux pas choisir à leur place, ils ont le droit de savoir, pour moi. Est ce que vraiment ça pourrait les empêcher de fonder un couple? D'être amoureux sans arrière pensée? Je crois que plus on en fait un tabou, pire ça sera... Je voudrais savoir quels sont réellement les risques de maladie pour nos peut-être enfants. Je voudrais savoir si vraiment le risque de FC est énorme. Je voudrais savoir s'il y a un intérêt à "pousser" les embryons au stade blasto. Je voudrais savoir quels sont les réussites réelles du DPI. Bref, j'ai plein de questions à reposer...

mardi 3 décembre 2013

Le prénom

En vrai, c'est très dur aujourd'hui, et j'ai eu bêtement maintes fois envie de pleurer...

Le déclencheur? Un truc tout bête, un collègue qui est devenu Papa. Je suis heureuse pour eux, ils ont galéré pour l'avoir leur enfant, et puis même, j'aurais été heureuse pour eux dans tous les cas.

Mais ils l'ont appelé par un prénom que j'aimais tant. J'en ai mare que les gens prennent MES prénoms, je fais une fixette là dessus, en plus du deuil d'avoir un enfant made sous la couette, faut que je me tape plein de minis deuils parce que les prénoms que j'aime depuis toujours sont donnés autour de moi, de plus en plus.

Dans l'absolu, je sais bien que ça ne m'empêche pas de donner quand même ce prénom, ce n'est pas non plus quelqu'un de très proche, mais j'ai l'impression que c'est mon enfant qui devrait naitre et le porter, là maintenant !!!

Je me sens tellement en colère parfois, la belle philosophie explose en morceau pour des bêtises comme celle ci... Je sais, c'est un caprice d'enfant, mais j'ai dans le fond de mon cœur les larmes qui ne s'arrêtent pas de couler... Mon mari ne comprend pas pourquoi ce genre de chose me peine tant.

C'était notre prénom à nous...
Je voudrais tant que notre enfant vienne...

lundi 2 décembre 2013

Décembre...


C'est la pause forcée, l'attente du retour de couche, cette vieille copine l'attente qui m'accompagne depuis maintenant 27 longs mois. Parfois je me sens retournée dans ma glue, celle qui fait que ma vie n'avance pas, sauf au prix d'efforts immenses.


J'aurais rêvé passer ce mois de décembre enceinte.

Malgré tout, je me fais une joie de ce si joli mois, les couleurs, les yeux qui brillent, la bonne odeur du sapin, les lumières qui clignotent, les bougies de l'avent, les chocolats chauds à la cannelle, l'odeur de la confiture de lait, les jolis présents que j'aime chercher pour ceux que j'aime... Toutes ces petites choses qui font la magie de l'attente de Noël, et qui pour moi est tellement plus qu'une fête consumériste.

J'ai en même temps un peu peur des fêtes de fin d'années, parce que toute la famille rassemblée me renvoie à celle que je n'arrive pas à agrandir. Mais je savoure cette pause inévitable, je savoure le fait de pouvoir sortir à nouveau voir nos amis, je savoure l'intimité retrouvée avec mon mari, je savoure ces matins où je me lève et où je n'ai mal nul part et les nuits où je dors tout d'une traite (on n'imagine plus combien c'est jouissif !!!), je savoure le travail que je réalise tellement plus efficacement, je savoure ces bons livres dévorés sous ma couette bien au chaud...

Je ne veux pas trop penser à l'avenir et à ces échecs que l'on vivra peut être encore et encore. Je ne sais pas quel sera notre futur mais j'ai gâché ce mois de grossesse en m'angoissant chaque minute qui passait. C'est intenable, j'essaie de m'apaiser même si c'est tellement difficile.

Je crois que ce parcours d'infertilité est un vrai enseignement du lâcher prise. J'ai cru pendant longtemps que la médecine règlerait rapidement nos problèmes, il faut dire que c'est ce qu'on m'avait laissé entendre. J'imaginais tomber enceinte le mois prochain, ou au pire, le mois d'après, avec les Iac, puis avec les Fiv... Mais non... J'essaie de me dire que le temps sera long... Alors il faut que je vive pendant cette attente !!

Retrouver cette joie de vivre, c'est mon challenge de Décembre. Je n'oublie pas, c'est impossible, je n'envisage pas ma vie sans enfant... Mais je voudrais faire mon maximum pour être heureuse en cet instant présent. L'avenir arrivera inéluctablement avec son lot de joies et de peines, à quoi me sert il de toutes les envisager comme pour m'y préparer. Certains jours, j'arrive à être philosophe, un peu, pourvu que ça dure.




mardi 26 novembre 2013

FIN.

J'ai vu le médecin hier, et Némo est enfin parti. Comment? Je ne sais pas trop mais il n'y a plus rien, et quel soulagement.

Bien sur je suis triste, mais porter la mort comme ça me faisait frissonner. Un mois pour faire une fausse couche, rien que ça !

La fièvre baisse doucement, sans doute un vilain virus.

J'ai dit au revoir à notre Némo dans ma tête et mon coeur aujourd'hui. J'ai pris le temps de l'imaginer comme une petite âme lumineuse voletant vers  le soleil, et je suis certaine qu'elle veillera sur nous et notre famille.

J'ai rendu à l'univers cette toute petite vie qui nous avait été offerte, bien trop peu de temps mais c'est ainsi. J'espère que l'énergie cosmique nous renverra une autre petite vie pour toute la notre cette fois ! Oui, j'ai des images spirituelles ce soir...



J'ai pensé au poème si connu de Kahil Gibran :

Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.


Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.


Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.


Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier. 

 
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance
pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable. 



Bien sur, il ne s'agit pas d'un enfant, c'est un bon prétexte pour vous partager ce texte, mais il est venu à travers nous, trop peu de temps, certes. Malgré tout,  je suis heureuse d'avoir porté cette petite vie six courtes semaines. Était-ce réellement une petite vie? Je n'en saurais jamais rien, mais sans doute au moins un peu et je préfère le penser. 

J'aurais aimé de toutes mes forces, de tout mon coeur, que cet enfant s'accroche et naisse. Mais je n'avais pas le pouvoir d'influencer sa croissance... Il n'a pas grandi, il n'était sans doute pas destiné à venir combler nos bras. Mais je le remercie pour cette petite pépite qu'il me laisse dans le coeur.

Vous allez me trouver bien cruche, mais j'assume ces pensées qui me rendent plus douce la perte.  

Merci infiniment pour tous vos messages adorables ces dernières semaines !!

dimanche 24 novembre 2013

Suite... C'est quand la fin?

Ce We, à nouveau cytotec, cytotec et encore cytotec. J'appréhendais beaucoup ! Mais il n'y a eu aucun effet... Un peu de nausée, un peu de mal de dos mais quasi rien et surtout, aucun saignement ! Alors que Doc PMA avait bien dit qu'il fallait que ça resaigne ! Et puis de la fièvre. Elle vient d'où celle là?

Bon Dr PMA veut me voir aujourd'hui du coup, j'en saurais plus. J'espère tellement que Nemo n'est plus là...

lundi 18 novembre 2013

Same player, play again

Je suis dégoutée, je pensais pas que cette fichue fausse couche n'était pas terminée, au contrôle écho ce jour, Némo est toujours là. Il a bougé un peu, s'est rapproché de la sortie, mais ne veut pas rejoindre la cuvette de mes toilettes. Mon père dit que je manque d'autorité. Là ce sont surtout les mots qui me manquent pour dire combien j'en ai assez et combien j'aimerais pouvoir passer à autre chose, coincée avec mon embryon mort dans le ventre.

On essaie d'éviter le curetage, nouvelle cure de cytotec samedi prochain (j'ai trop d'engagements professionnels pour le faire avant mais en même temps, j'aurais tant voulu "en finir"). J'ai peur de souffrir à nouveau, j'appréhende ces contractions si douloureuses. J'espère au moins que j'ai fait le bon choix en voulant éviter l'opération, j'ai si peur de compromettre un peu plus notre fertilité en "traumatisant" l'utérus.

Allez, same player, play again.

vendredi 15 novembre 2013

Je me sens perdue...

Je ne sais pas si je fais bien de m'acharner en PMA. S'acharner est un grand mot après 4 IAC, 2 FIV, seulement 1 transfert et 1 FC. Mais quelles sont nos chances??? Réellement?
Cette translocation chromosomique de malheur fait planer un nuage noir sur chaque grossesse qui pourrait démarrer...
Je ne sais tellement pas quoi faire, pour nous épargner FC à répétition voire IMG, le pire du pire et en même temps, cheminer vers notre enfant...
Quels sont nos choix ?

1/ Poursuivre en FIV normale et espérer un miracle. Parce qu'avec 2 blastos par cycle de FIV et 70% de risque de récurrence de fausse couche dixit les articles médicaux, 15% de risque de foetus malade à 4 mois de grossesse et si on imagine un taux d'implantation de 50% (je vise haut !!!), ça nous fait un peu plus de 10% de chance de grossesse évolutive par embryon, c'est pas dit qu'en jouant 6 fois, on y parvienne. Et puis quid de ma capacité à surmonter des FC à répétition ou pire. Celle ci a déjà été si douloureuse. L'avantage : on garde notre super médecin, les délais sont corrects, on a l'impression d'agir...

2/ DPI à Clamart. Je me disais que ça pouvait être une solution pour éviter de vivre des débuts de grossesse qui s'arrêtent ou de porter cette angoisse immense d'un enfant très très malade qu'on découvre à 4-5 mois de grossesse. Je pensais les délais hyper long mais en réalité Clamart m'a dit que c'était de l'ordre de 6-10 mois. Ca pourrait le faire... Ca m'avait même redonné un peu le sourire. Mais mais... Quelles sont nos chances? Les statistiques de Clamart pour tous les couples entre 2000 et 2004 sont ci dessous, en ce qui concerne le problème chromosomique que nous avons. Regardez la ligne "embryons atteints". Presque 80% !!! C'est tellement énorme ! Comment c'est possible que 80% des embryons qui pourront "naitre" de mon mari et moi soient malades !! Comment y croire... Dans tous les cas, je crois que nous allons monter le dossier et aviser... Mais faut il endurer tout cela, mettre tant sa vie entre parenthèse pour si peu... Sur les 36 couples qui ont réalisés 81 cycle de FIV il y a eu 5 grossesses... 5...


3/ Le don d'ovocytes. Quel deuil pour moi, je n'arrive pas à y penser sereinement, un jour je me dis que mes gènes on s'en fiche et un jour j'ai tellement peur du fait de ne pas me reconnaitre en mon enfant. C'est terriblement narcissique de dire ça n'est ce pas... J'ai aussi très peur de si nous souhaitons une fratrie, ils n'auront pas la même mère génétique... Et par dessus tout, je culpabilise énormément de priver nos futurs potentiels enfants de la moitié de leurs origine génétique, sciemment... Les créer avec ce manque là, ça me terrifie. Je ne suis pas prête encore je crois...

4/ L'adoption. J'y songe de plus en plus mais mon mari n'est pas du tout prêt et à moi, le parcours, l'attente interminable m'effraie. Avec la même peur de ne jamais pouvoir adopter plusieurs enfants comme je l'aurais rêvé. Je n'ai pas encore fait le deuil de la famille "classique", c'est si long d'arriver à lâcher cette vision conventionnelle et enfantine que j'ai de la famille dont je rêve... J'ai peur de l'adoption, de ces enfants que j'ai souvent vu en consultation et qui portaient tant de violence. J'ai peur de ne pas savoir... J'ai mal d'abandonner l'idée de donner la vie même si je trouve si beau l'apparentement... Je ne suis pas prête non plus je crois et se lancer dans cette démarche sans l'être me semble une hérésie, je ne veux pas risquer la vie d'un enfant qui a déjà tant souffert.

Je me sens bien perdue en ce moment... J'attache sans doute beaucoup trop d'importance aux statistiques, mais qu'ais je d'autre pour avoir un minimum de sentiment de contrôle sur les choses. Je n'arrive pas à vivre bien le fait que je ne sais pas et que je ne saurais jamais...

jeudi 14 novembre 2013

Vous avez tellement de chance...

C'est terrible, j'ai tellement envie de leur dire à tous ces parents comblés combien ils ont de la chance... Ce n'est pas de l'amertume, ce n'est pas nier que c'est dur d'élever des enfants, c'est juste tellement d'envie pour ce qui ne m'est pas donné... Est ce de la vilaine jalousie? Peut être mais aussi la conscience de combien donner la vie est précieux et que ce n'est pas toujours une évidence.


Je déteste ce sentiment d'être en décalage, de regarder à distance la vie dont je rêve avant de repartir sur la mienne. J'idéalise sans doute ces moments avec son enfant, mais je ne sais que faire de ce désir viscéral de serrer un nourrisson dans les bras, de m'esclaffer devant les grimaces d'un bébé, de donner patiemment la tétée ou de le regarder dormir les yeux si plein d'admiration pour cette petite vie...

Pourquoi attendre est il si dur...

mardi 12 novembre 2013

La fausse couche


Je n'arrive pas beaucoup à écrire ces derniers temps. Je me sentais submergée par tant d'émotions... 

Tant de tristesse pour cet avenir perdu, cet enfant de juillet qui aurait comblé nos bras et nos cœurs, cet enfant de juillet que nous avons à la fois si peu eu le temps d'imaginer mais un désir si grand de bercer. 

Tant d'angoisse pour cette fausse couche à vivre, la douleur, la perte, et l'idée que, probablement, possiblement, ce n'est pas la dernière... 

Tant d'espoir aussi pour l'avenir, car ce tout petit être qui n'a pas grandi m'a fait ressentir un instant la joie d'être un jour mère, et presque de l'affection pour ce ventre que je hais d'être si peu fertile. 

Tant d'amour pour cette si petite vie née de nous, née de cet homme que j'aime tant et que j'ai épousé. Et le vide que la perte engendre aujourd'hui me semble si vaste.

Aujourd'hui, je me sens lasse, lasse des dernières semaines pendant lesquelles j'ai tant espéré un miracle qui n'est pas venu, vide, vide de ces sentiments, tant les positifs que les négatifs. Il faut avancer, laisser derrière soi ces moments si intenses de la vie et de la mort pour reprendre son quotidien et l'espérance d'un enfant. Je sens que les larmes qui sont pourtant si proches, ne coulent pas, ne coulent plus. Douces amies qui lavent la peine...

J'ai déclenché la fausse couche samedi soir, à presque 8 SA. Cette nuit là a été une des pire de ma vie, physiquement les contractions ont été d'une violence que je n'aurais pas imaginée. Et puis voir ce tout petit sac au fond de la cuvette m'a emplie d'une nausée difficile à passer. Peut être qu'au fond la douleur était nécessaire pour prendre conscience, pour passer à autre chose, pour porter à nouveau nos espoirs sur la suite...

J'ai énormément pensé à vous toutes qui avez connu ces terribles moments, parfois même à plusieurs reprises... Lutine, Pimpim, Bounty, Little wife, Marred'attendre, Sophie, Mimo,  Céline, 28 jours, les 2 Lily, La fille,  Boule de mousse, Nana, Lulu, Barbidou et celles que j'oublie. J'ai aussi tenu grâce à vous, à cette certitude en vous voyant que la vie reprend le dessus, que le temps apaise les peines pourtant si vives... Merci infiniment pour vos messages et le courage que vous déployez toutes dans ce combat. 

Si seulement, si seulement c'était autrement... On n'a pas du encore assez galérer...



jeudi 7 novembre 2013

L'épisode où l'espoir doit mourir.

J'ai eu confirmation aujourd'hui que Némo restera un espoir à jamais. Il ne grandit pas et il va falloir déclencher la fausse couche.

Là tout de suite, j'ai juste peur de prendre le Cytotec, de matérialiser la perte de ce tout petit, si porteur d'espoir. Peur aussi de souffrir...

J'ai l'impression de ne pas avoir les moyens de mettre ma vie sur pause le temps de le perdre et de me remettre. Mon chef a balancé un mail tout à l'heure pour que je présente un truc mardi. Je dois commencer le Cytotec dimanche, je ne m'en sens pas capable, mais comment lui faire comprendre.

Je suis à la fois si triste et si résignée. En fait, je n'ai pas les mots... Mon médecin a été super.

jeudi 31 octobre 2013

Nemo ne pousse pas

Je n'ai pas le courage de développer ce soir, je suis désolée...
Mais le taux est à 3117, trop bas, le sac gestationnel à 11mm, trop petit, l'embryon n'est pas clairement visible, il devrait.
Le médecin veut contrôler dans 1 semaine mais à priori, fausse couche en vue.
Il faut encaisser...

mardi 29 octobre 2013

Peur au ventre

Jeudi, il y aura le verdict. Je n'arrive pas à imaginer une autre issue qu'une fausse couche, ou un oeuf clair, peut être pour me protéger ou peut être un pressentiment... On doit sentir ces choses là... J'ai la peur au ventre en permanence, je me distrais le plus possible en travaillant ou en regardant des bêtises. Je suis lourde pour mon mari qui lui essaie d'y croire. Je n'ai pas saigné (pas encore, vous voyez l'état d'esprit) mais je me précipite aux toilettes à chaque sensation mouillée (autant vous dire qu'avec l'utrogestan, ça arrive souvent !).

Je retiens ma respiration jusque jeudi. Je n'y crois pas et pourtant j'ai l'appréhension que mon monde va s'écrouler si les nouvelles sont mauvaises. Ce petit Némo me semble si précieux, mais si fragile. Si fragile...

Je ne pensais pas vivre comme ça un début de grossesse. J'aurais sans doute moins angoissé si les taux avait été plus élevés, ou si je ne me connaissais pas cette anomalie génétique. Mais il faut faire avec. J'ai peur...

mercredi 23 octobre 2013

Essayer d'y croire...

Taux du jour à 557.
Je reste sur cette pente de doubler toutes les 55h... On va dire que c'est correct...
C'est bas, à ce stade, la plupart des filles ont 3 fois plus, mais ça grimpe. Merci 28 jours et Kaellie pour les sites ;)
Mais je me torture tellement la tête que j'aimerais essayer d'y croire...

La semaine prochaine, échographie... Là j'en saurais plus. De toute façon, en attendant, je ne peux rien faire. Le médecin dit qu'il ne peut rien dire, ça grimpe, il a déjà vu des taux pas terribles et des femmes accoucher et des supers taux avec de malheureuses fausses couches. Alors il me dit d'être patiente, qu'on ne peut juste pas savoir...

C'est fou, je devrais éclater de joie, mais non, j'ai juste terriblement peur de m'attacher à ce petit être qui grandit, je l'espère, en moi. Je radote...

Je voulais aussi vous remercier, je suis terriblement touchée par vos marques d'attentions, alors que tant d'entre vous galèrent dans leur parcours respectifs... Vous devez me trouver bien ingrate de ne pas savoir profiter :) En tout cas, merci infiniment pour toutes ces paroles rassurantes que vous avez, c'est si difficile de se sentir comprise dans ces moments et vous comprenez si bien...

lundi 21 octobre 2013

Le taux de la loose, edit

J'ai de plus en plus de mal à y croire.

Taux du jour, 314.

Ca double pas, et c'est pas dans les normes en terme de dpo. Cela dit, depuis le début, c'est pas dans les normes, c'est bas.
Je dois y croire encore un petit peu, mais c'est de plus en plus difficile et douloureux. La perspective de faire une fausse couche me panique, ne pas savoir si l'embryon que j'ai dans le ventre est mort ou vivant me panique également.

Respire Lisette, respire... 

PS : j'ai textoté le gynéco : "c'est correct, contrôle mercredi". D'habitude il dit "c'est bon, ou c'est parfait" pas "c'est correct".

Pourquoi je n'arrive pas à me rassurer, un pressentiment?

jeudi 17 octobre 2013

Le taux du jour

Allez, 2 jours après le premier taux, voici 94.

54 à 14dpo
94 à 16 dpo

C'est correct je crois, ça monte ! Pas vraiment pile fois 2 mais je suppose que ce n'est pas non plus au chiffre près... J'ai hâte de voir un taux à 3 chiffres !

Mais je m'accroche à ce tableau :



Chouette chouette chouette !!!!!

EDIT : oups, j'ai mal lu le tableau qui est pas en dpo mais en dp déclenchement :( il est vraiment bas mon taux... Pourvu que ça ne veuille rien dire de mauvais. 

Angoisse quand tu nous tiens...

Je n'arrive plus à dormir... Je ne sais pas si ce sont les hormones que je prends ou le stress mais ça m'épuise et je gère de plus en plus mal l'angoisse. Un minute j'y crois, je savoure, une minute j'ai si peur que tout s'arrête. Je vois les taux des copines, la plupart sont bien plus élevés. Attendre les résultats des prises de sang me semble une éternité, je saurais un peu plus cet après midi.
C'est tellement bête, j'ai tant rêvé de ce moment et je n'arrive pas à croire que ça peut bien se passer.

Coté symptômes, j'ai les seins gonflés et un peu douloureux, et je suis crevée mais en même temps je ne dors pas. Pas grand chose somme toute. Mais pas de règle.

Je rêve de notre petit enfant, mais pas trop, je me protège comme je peux. A partir de quand vous avez réussi à y croire?

J'ai dit à ma mère qu'un début de vie se développait, du moins, normalement. Mais que rien n'était gagné. Elle s'est à peine réjoui, elle a gardé une grande réserve. Elle aussi se protège sans doute. Mais après, elle m'a sorti la phrase choc "bon et faut pas prendre trop de poids pendant la grossesse" ! Non mais WTF !!!! C'est à coté de la plaque quand même !!!

J'espère bientôt souffler un peu et lâcher cette peur au ventre...

Merci infiniment pour tous vos messages qui m'ont fait chaud au coeur, ça m'aide tellement, surtout quand à ce stade, on ne peut pas vraiment en parler autour de nous tant c'est fragile...

mardi 15 octobre 2013

Némo est dans la place mais...

... prise de sang faite ce matin tot, donc à tout juste 14dpo avec un taux de 54.

Je trouve ça un peu juste, est ce que je m'inquiète pour rien?

C'est horrible, je n'arrive pas à me réjouir franchement, j'ai tellement tellement peur que ça s'arrête...

EDIT : j'ai eu un message du médecin qui me dit que c'est bien, à controler jeudi !!

Allez, il faut que j'arrête de m'angoisser, c'est une merveilleuse nouvelle,  j'en pleure d'émotion... Il faut que j'y croie, tout peut bien se passer aussi...

Je pense terriblement fort aussi à celles qui n'ont pas encore cette chance, j'aimerais tant que Dame Nature distribue plus généreusement ces grossesses tant attendues...

C'est un si beau miracle...

dimanche 13 octobre 2013

Vous en pensez quoi? + edit + EDIT 2

J'ai la berlue??



EDIT : Nouveau test fait vers 10h, toujours 13dpo (pas digital parce que je me suis trompée...)



La vous voyez une croix? C'est pâle hein... Ça serait tellement tellement bien... Merci d'être la...

EDIT 2 : sur vos conseils et ceux de Lutine, j'ai acheté un Clairethebeach digital... On parlera plus tard du compte en banque...

Ca dit ENCEINTE 1-2 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Wahouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu
Pourvu que ça dure !!!!  



vendredi 11 octobre 2013

Hier, j'ai fais un test...

Je sais, c'est trop tôt, 10dpo... Mais c'était un test 10ui, il paraît que ça détecte ! Bon c'était négatif hein. Ça sent pas très bon mais en même temps, c'était trop tôt. Mais quand même... Et revoilà mon ami le cogitage intensif reparti pour un tour !!! 

mercredi 9 octobre 2013

Garder du soleil dans le coeur...


Hier, j'ai diné avec une amie que je n'avais pas vu depuis un an. C'était un moment merveilleux, on a ri, on a bu (en fait pas moi, rapport à Némo, on sait jamais), on a parlé de nous, de nos rêves, de la vie, de la mort aussi... Bref, un bon diner entre filles.

Mais surtout, ça m'a permis de réaliser qu'il fallait absolument que je ne plonge pas toute entière dans cette attente de l'enfant, principalement pour que les échecs ne m'engloutissent pas. Ce n'est évidemment pas la première fois que je réalise ça, mais quand je suis dans une tentative de FIV, je l'oublie, tout tourne autour. Je continue à travailler, comme un zombie, sauf quand je vois des patients, mais chaque soirée, chaque nuit, chaque matin, je ne pense qu'à ça.

Je suis aussi en train de réaliser que sans doute le chemin sera beaucoup plus long que ce que j’espérais. Une course de fond, pas un sprint comme je l'aurais tant rêvé.

Je ne sais pas quelles sont vos astuces, c'est une vraie gageure que de parvenir à continuer à vivre. Tout simplement. Le manque prend trop de place, trop.

Tout pour que la vie ne soit pas metro-boulot-PMA-dodo... Parce que bon, cette FIV pourrait se résumer à :

- 10 jours de blocage - vive la migraine
- 10 jours de stim - vive la vie sociale quand tu dois rentrer tous les jours à heures fixes et que t'as mal au bide et que tu galère pour caser les rdv écho et prise de sang
- 6 jours après la ponction - vive la douleur, je pouvais même plus marcher et l'angoisse en attendant le verdict
- 10 jours d'attente avec les joies de la progesterone - vive les insomnies et l'angoisse de l'embryon perdu...

Soit 36 jours de cogitage angoissé et de douleurs. Et après, ça recommence.

Alors pour compenser, on place des petits jalons non PMA :
- un diner ce soir avec des potes
- une fête samedi
- un dimanche au vert
- un we chez des amis dans un peu plus de 2 semaines
- un we en amoureux dans 3 semaines
- cuisiner des petits plats
- voir mes sœurs


Mais c'est parfois insuffisant. Un équilibre bien fragile.

Vous faites comment vous?



mardi 8 octobre 2013

Le vide est si lourd

J'arrête pas de parler à Némo... Rassurez vous, pas à haute voix. Mais j'ai cette peur au ventre en permanence qu'il ne soit plus là...

En ce moment, il y a une pluie de bébés autour de moi. Les bébés conçus le nouvel an, oui, j'aime bien faire cette blague de mauvais gouts aux concernés... dans ma tête. Il n'y a pas de raison qu'il n'y ait que moi qui n'ait plus aucune intimité quand on parle de conception !!

Mais comme c'est dur. J'envie tant ces petits tout chauds qui viennent peupler des bras de parents émus. J'aimerais tant gouter ce bonheur. Je sais bien que tout n'est pas rose, que les nuits hachées et les cacas explosifs et les braillements stridents mettent parfois les nerfs à rude épreuve. Mais c'est tellement dur de se sentir laissés au bord de la route. Comme nombreuses d'entre vous le ressentent.

Il y a des jours où le manque se fait si lourd. C'est tellement étrange combien un vide peut être envahissant, pesant. Ça défie les lois de la physique...

Et toujours cette question lancinante... C'est quand notre tour? demain? un jour? jamais?

lundi 7 octobre 2013

La pochette Bébé...

J'ai l'impression que c'est une constante chez les couples membres du club pas si ultraselect que ça de la PMA (merci Gribouillette pour l'expression que je trouve bien trouvée !!) : THE pochette bébé.

Au début, quand les premières mauvaises nouvelles sont arrivées, point de pochette. Quelques feuilles en vrac au fond de mon sac, quelques notes sur un smartphone... Il ne fallait pas donner trop d'importance à ces mauvaises nouvelles, pas trop de réalité à l'infertilité...

Et puis peu à peu, les examens se sont amoncelés, l'administratif s'en est mêlé, il a fallu s'organiser !

Alors on a choisi LA pochette. J'aurais aimé en fabriquer une, y mettre tout mon coeur pour notre futur enfant... Comme un geste d'amour tangible. Mais non, je ne voulais pas m'y investir alors que, c'était sur, ça ne serait pas si long. Quelques mois tout au plus...

On a pris une vieille pochette verte dans laquelle je mettais mes cours. Il y a encore écrit "cardiologie" au marqueur en plein milieu. C'est bien, ça cause de coeur, et du coeur dans cette histoire, on en met tant...

Verte. Je me souviens avoir dit Vert espoir. Et mon mari a acquiescé. C'est lui le responsable de la pochette, c'est lui qui la trimballe, c'est lui qui la range, moi je fais des tas en vrac de toutes mes ordonnances et résultats. Dans la pochette il y a même les petits bracelets qu'on nous met pour la ponction. Elle déborde la pochette... Mais ça ne sera plus très long hein, on ne va quand même pas en ouvrir une deuxième...

Récemment, j'ai insinué que le Vert espoir faisait un peu Vert sapin... Mon mari n'a pas trop apprécié !!

Et vous alors? Pochette? Classeur? Objet sentimental? Tout dans la tête?

dimanche 6 octobre 2013

Un immense espoir !

Je n'y croyais tellement pas...

Mais ce matin le Labo nous annonce 2 bastos qui ont une bonne tête et un petit en retard à surveiller. Nous sommes les heureux couveurs d'un petit blasto dans le dedans de moi, d'un probable findus et d'un petit 3ème potentiel, sans certitude. 

Rien n'est gagné mais quelle étape !
Il y a toujours cette épée de damoclès de l'anomalie génétique mais je ne veux pas trop y penser pour le moment...

Nous l'avons baptisé Némo. Accroche toi mon Némo... Et c'est déjà un petit coquin car il est resté collé dans le cathéter, il a fallu tout refaire 2 fois !

Je suis émue et attendrie... J'imagine que vous aussi la première fois non? 

Je voulais vous remercier 1000 fois pour vos messages de soutien, ils m'ont été d'une aide inestimable. J'ai vraiment de la chance de vous avoir... Merci !!

vendredi 4 octobre 2013

Je meurs d'angoisse...

J'ai besoin de dire, je suis désolée, je peux paraitre bien sombre mais je suis pétrie d'angoisse, du lever au coucher et la nuit je crie.
Je n'ai aucune idée si un embryon survivra jusque dimanche, aucune nouvelle depuis la fécondation. C'est comme le chat de Schrodinger, je ne sais pas si ils sont morts ou vivants, c'est horrible.
Je n'arrive pas à y croire et j'ai l'impression d'un gouffre sans fond si cette fiv est un échec.

Entre les questions que je pose et ce que je lis, je dois bien me rendre à l'évidence que le problème génétique peut être impossible à contourner. La DPI? si peu de réussite, c'en est terrorisant...
Je devrais arriver à penser étape par étape, on est pas à l'abri d'un coup de chance. Mais à chaque fois que j'y ai cru un peu, je me suis pris une droite. Je ne vois pas d'avenir, j'ai l'impression que nous n'y arriverons pas.

Je culpabilise à mort vis à vis de mon mari. Je lui cache comme je peux mes pires angoisses. Je crois qu'il ne réalise pas à quel point ça peut être la fin d'un projet bébé "à nous".
J'arrête pas de pleurer, je sais, c'est bête, mais je suis épuisée, j'ai mal au ventre, les hormones jouent sans doute... Je sais que je vais me relever mais là, je me sens si au fond...

jeudi 3 octobre 2013

Comment tu as l'impression que le ciel te tombe un peu plus sur la tête...

RDV généticien ce matin... A priori, ce n'est pas l'anomalie que je porte qui est responsable de notre difficulté de procréation. Mais...

Mais, il y a un fort risque de transmettre un génome perturbé, de fausse couche, de mort foetale in utero, de retard mental sévère à très sévère, voire même lissencéphalie. Si un embryon dépasse le stade de 3 mois de grossesse, il resterait potentiellement 15% de risque que l'enfant soit malade.

Pour la FIV en cours, on ne peut rien. Si il y a des embryons dimanche (Pitié, faites que oui), on nous propose une amniocentèse au 4ème mois de grossesse. Je veux les porter.

Si cette FIV rate, on devra décider de continuer comme ça et de prendre le risque d'un enfant malade, ou se lancer dans un diagnostic pré-implantatoire. Mais c'est 1 à 2 ans d'attente, je ne comprends rien à comment ça se passe, si j'ai bien compris, il faut faire un dossier pour Clamart...

J'ai des frères et soeurs, sont elles porteuses? J'ai l'impression d'un nuage noir sur notre descendance.

Et surtout, mes rêves s'assombrissent... Combien d'années il va nous falloir? Combien de fausses couches, de choix horribles, doit on continuer...

Nos embryons sont au chaud, le labo ne regarde pas chaque jour pour ne pas les perturber. Nous ne saurons que dimanche si un à survécu. Je suis si angoissée... C'est horrible.

mercredi 2 octobre 2013

Nouvelles du jour


Sur les 12 ovocytes, seulement 8 étaient fécondables. Je ne trouve pas ça énorme, mais c'est sans doute bien déjà.

Sur les 8 fécondables, 6 ont été fécondés. Au moins, en ICSI, il y a fécondation.

6 petits embryons en puissance... 6 minis nous dans leur boite... Je suis quand même émue...

J'ai si peur que Dimanche, il n'y en ait plus aucun. Si seulement il pouvait nous en rester 1 ou 2...

Nous voyons le généticien demain pour savoir aussi ce à quoi on s'expose, ce à quoi on expose notre enfant potentiel.

mardi 1 octobre 2013

Et la vérité...

Je suis désolée, âmes sensibles s'abstenir, je crois que j'ai besoin de ce post cathartique. Voici la version pas du tout petit soldat vaillant... 

Ce soir, je me sens vaseuse, très douloureuse, mais surtout, assez traumatisée.

J'aurais du vous écouter et prendre une ponction sous AG. Mais j'avais sans doute besoin de passer par cette 2ème ponction sous AL pour accepter de lâcher prise si 3ème il y a. Ce qui est fou avec la douleur, c'est qu'on l'oublie. J'avais oublié celle de la dernière fois, et elle avait été moins intense.

Mais ce matin, j'ai eu mal comme jamais. Je devais avoir les ovaires assez enflés et peut être des anses digestives un peu distendues mais rien que la mise en place de la sonde me mettait au supplice. J'ai pensé de nombreuses fois que je n'arriverais jamais au bout de cette ponction sans m'évanouir, j'aurais peut être préfèré... Quand on a trop mal, on ne réagit pas comme on devrait. J'aurais du dire stop, je veux plus d'anesthésie mais je n'y ai même pas pensé tant il me fallait de l'énergie pour rester présente, et ne pas craquer. Je disais en boucle "j'ai trop mal" et "désolée". Le médecin s'est gentiment moqué à la fin de mes désolés. Je crois que lui aussi a été ébranlé par le fait de me faire si mal. Mais il est resté pro et a tâché de  finir au plus vite. J'ai essayé de me concentrer sur ma respiration, de me relaxer mais j'ai perdu les pédales, ou du moins, tout contrôle sur mes sensations. Pourquoi ce désolé tout le temps? Je suis loin d'être une fille triste, ni douillette d'ailleurs, mais je pensais à la mort... 

J'ai senti l'aiguille crisser dans mes chairs, le petit sursaut pour rentrer dans l'ovaire et la douleur piquante qui irradie, et surtout cette sonde qui poussait comme pour m'embrocher... Une quinzaine de fois, il fallait recommencer. Les 5-6 premiers follicules ponctionnés, je pouvais encore souffler entre et retrouver un semblant de connexion à mon mari et à nos futurs enfants. Après, ce n'était plus possible...  Je n'arrive même pas a pleurer, mais chaque image, chaque sensation se repasse en boucle. Je dois sûrement être très fatiguée... 

J'ai hâte d'oublier, je ne veux pas y retourner, par pitié... Vous allez me prendre pour un monstre, j'ai un immense désir d'enfant, mais plus ce soir. Demain, ça reviendra. Mais ce soir, je suis tellement en colère d'en passer pas ça... 

Ponction FIV n°1 bis !

Ce matin, ponction ! Après une nuit quasi blanche, nous voilà l'homme et moi à nouveau dans les couloirs du centre PMA. On me donne une chambre, j'ai de la chance, j'ai à nouveau la fenêtre, avec des gros fauteuils en guise de lit. Mon homme part rapidement donner sa contribution et revient me voir.

Un atarax et un dafalgan plus tard, me voilà au bloc... J'ai à nouveau été très réactive à l'anesthésiant local donc le médecin n'en a quasiment pas mis... Hum, j'ai douillé comme jamais ! A chaque nouvel ovocyte ponctionné, je me disais que je n'arriverais pas à tenir pour le suivant. Et puis bon, finalement, c'est passé. J'avais les ovaires gonflés et très sensibles. Assez mal en repartant dans ma chambre mais une aide soignante adorable m'a dorloté et mis un pain de glace. Ça va mieux maintenant.

Dr PMA a retiré 12 ovocytes !! C'est bien ça, encourageant !! J'espère qu'ils sont beaux et matures et surtout, qu'ils seront fécondés !!

Pour l'anomalie génétique, j'en sais un peu plus... Deux de mes chromosomes ont échangé leur bras court. Chez moi l'anomalie est équilibrée mais lors de la formation des gamètes, je donne des ovocytes sains, d'autres avec la même anomalie que moi donc viable mais pas idéale, et d'autres foireux. Le médecin ne peut pas me dire dans quelle proportion et quel est l'impact de la fécondation des "foireux". Le risque, c'est que si un embryon porteur de l'anomalie génétique déséquilibrée s'implante, l'enfant soit malade ou que la grossesse s'arrête plus ou moins précocement.
On voit un généticien en fin de semaine pour préciser tout ceci. J'essaie de ne pas paniquer, il reste des chances que ça se passe bien. Mais c'est vrai que anomalie génétique, ça fait peur et on se sent un peu pourri des cellules !

Demain, on connaitra le nombre d'embryons s'il y en a et transfert prévu dimanche, à J5. J'espère tant... Allez, spermatos et ovocytes, fusionnez bien !!

lundi 30 septembre 2013

Cherry on the cake...

Appel du médecin ce soir, je sens la poisse arriver...

Mon caryotype n'est pas normal. Il y a une anomalie équilibrée. Le médecin n'est pas très clair sur ce sur ça implique. Il a l'air de dire que ça compromet fortement fécondation, et nidation. 

On a gagné une culture prolongée SI on a des embryons.

Je me sens si mal... Et j'ai si peur...  

vendredi 27 septembre 2013

Petites news à 7j de stimulation.

Déjà, c'est mieux que la dernière fois j'ai l'impression !

À l'écho, 6 follicules de 13 à 15mm, 6 de 10 à 12mm et une quinzaine de plus petits (8mm et moins). Endomètre à 13mm. Ça m'émeut qu'il soit douillet...

 L’œstradiol est à 1290 ! C'est assez?



Ça sent la ponction milieu de semaine prochaine non? Je crois que c'est mardi ou jeudi, je sais pas encore quand...

Je suis à nouveau excitée, tellement envie d'y croire... Vous en pensez quoi vous?

EDIT : c'est pour mardi ! Pourvu que tout soit bien mur !!! Et transfert à J2 si j'ai bien compris... C'est ce qui se fait habituellement? Ca ne fera que 9j de stimulation, c'est pas trop peu?

jeudi 26 septembre 2013

L'angoisse qui prend à la gorge, traitresse !

Je sais bien que ça ne sert à rien d'angoisser, je sais bien que l'espoir est encore là, je sais bien que nous sommes en pleine action. Je sais tout cela et j'ai la ferme intention d'y croire et de faire confiance.

Pourtant, tapie dans l'ombre de mon coeur, il y a cette angoisse qui surgit en général le soir venu. Celle qui te prend à la gorge et qui la serre, gênant ta respiration et embrumant ton cerveau d'idées tristes. Celle qui me fait sentir si seule, celle qui maudit les copines de ne pas du tout réaliser ce que tu es en train de traverser, celle qui craint la nuit prochaine où le sommeil ne vient pas parce que ton cerveau est trop occupé à sentir tes follicules pousser. Celle que tu tentes en vain de chasser à coup de "ça va aller", "on l'aura cet enfant". Mais, et là est toute la subtilité, tu n'en sais rien.

Je ne peux que me rattacher à l'idée que quelque soit notre avenir, notre destin, nous rebondirons, parce que la force de vie est plus forte que tout. Je suis encore toute marquée par ce sentiment irrationnel que le ciel te tombe sur la tête, que tout ton monde s'écroule, quand tu apprends que non, l'enfant ne viendra pas simplement. Et dans mes tripes, j'ai peur de revivre encore un coup de massue, soit parce que le caryotype sera mauvais, soit parce que l'ICSI n'est pas notre solution, soit parce que 4 FIV ne donneront rien... Mais, et là aussi c'est toute la subtilité, ça peut AUSSI aller bien. Si seulement je pouvais mettre ma tête à imaginer le pire en pause !

C'est dur...

mercredi 25 septembre 2013

La maso des émissions...


Tiens, je suis explosée par une nuit quasi blanche, vive les hormones, profitons d'une petite pause pour vous dévoiler un aspect particulier de ma personnalité.

Comme vous, enfin, la plupart d'entre vous, je galère pour avoir cet enfant tant désiré. Je me rappelle le début de notre désir d'enfant, même avant le mariage, mais l'homme n’était pas complètement mur ç point. Mais peu à peu, il a eu moins peur et nous nous sommes lancés guillerets dans l'aventures. Je vous passe les épisodes "le monde s'écroule sur nos têtes", j'en ai déjà parlé. Mais, au début, on regardait les bébés dans la rue, on causait prénoms (bon, ça, on le fait toujours, la seule chose qui nous reste), on rêvassait...

Et puis, tous ça s'en est allé, l'insouciance du bébé couette comme tout le monde, remplacée par l'incertitude d'un enfant tout court. On pourrait se dire que dès lors, pour ma propre sauvegarde psychique, je fuirais les bébés, les enfants, tout ce qui est petit et mignon, les murs FB des copines (qui évidemment postent toutes leurs bidons ronds et leur progéniture) ET les émissions sur les maternités/garde d'enfant/désir d'enfant/enfants/documentaires animaliers  . Disons que n'importe qui sain d'esprit le ferait !

Hé bien non, Lisette la maso aime se faire du mal en regardant, au hasard, babyboom. Surtout la nuit quand elle ne peut pas dormir, et pour cause, ses ovaires lui font trop mal. Après, c'est son coeur qui a mal... Ca change, je dois sans doute aimer la variété.
Je suis accro... Mais c'est sans doute que j'arrive à rêver encore, un tout petit peu :)

PS : la dernière collectionne les membres du club infertiles... 

mardi 24 septembre 2013

Fiv 1 bis, 1er contrôle

Yesss, j'ai osé après 3 jours de doute, écrire à Dr PMA pour m'assurer que ça l'angoissait pas de faire ma ponction sans problème. Il m'a répondu qu'il n'y avait aucun problème, je suis vraiment soulagée.

J'ai envie de mordre, mon mari (le pauvre), les secrétaires des centres d'échographie qui se sont passé le mot pour m'agacer depuis hier... Je me sens hormonalement à cran ! Je ne m'aime pas du tout comme ça, d'habitude, je suis nettement plus douce et patiente. Mais bon, la phrase fétiche : c'est pour la bonne cause. C'est vrai, mais j'ai aussi envie de la bouffer cette phrase !

Hier, oestradiol à 180, à 3 jours de stimulation. Ça grimpe doucement. Prochain contrôle vendredi.

Je galère encore à trouver un centre d'échographie, celui pres de chez moi m'a lâchée, ils n'ont pas de place, je dois courir loin, c'est vraiment compliqué avec le travail... Si vous avez de bonnes adresses dans la capitale, ou 92, je suis preneuse... 

Malgré tout, j'ai hâte :) hâte de savoir si en ICSI on peut avoir de l'espoir et des embryons... Je suis prête. Et un peu excitée ! Je n'en dors plus très bien... 

vendredi 20 septembre 2013

La stim démarre ! Angoisse de la ponction...


J'ai le feu vert! Hier Dr Pma malgré l'absence du caryotype, a lancé les offensives de la guerre contre l'infertilité. J'ai l'honneur de vous annoncer le départ de Fiv 1 bis qui sera ICSI !

Ça fait 17 jours que je suis ménopausée par une infection fessière de decapeptyl. La ménopause et moi on n'est pas copines du tout. J'ai mal à la tête non stop depuis 10 jours. Il paraît que c'est classique et que ça va disparaître à la stim. Je crois que j'ai hâte de troquer les maux de tête contre les maux de ventre.

Des ce soir, piqûres de pergoveris, grâce aux aiguilles de la petite mallette rose et bleue. On vous la donne vous aussi? La première fois, j'ai cru que c'était un cadeau pour notre futur bébé... Hé non, une pochette pleine d'aiguille de toutes les tailles pour faire les petites potions magiques à fabriquer des bébés. Elles sont exposées joliment dans notre salon, comme pour nous rappeler l'objectif layette de toutes ces tortures.

Hier dans la salle d'attente, il y avait un couple, avec un bébé qui babillait, si petit, si mignon... La maman l'allaitait, tout le monde avait envie de voir mais on n'osait pas trop regarder. Un mélange de sentiments d'attendrissement, de joie pour eux, d'envie et d'angoisse de ne jamais vivre la même chose. Tout le monde plongeait pudiquement la tête dans son magazine.

Sur l'écho de blocage, on a trouvé 7 minis follicules sur chaque ovaire. Il m'a dit qu'on avait donc un potentiel de 14 ovocytes ce qui serait tellement mieux que la dernière fois. Chez vous c'était assez prédictif?

Je suis excitée, j'y crois un peu, j'ai envie d'y croire. Je n'y arrive pas tout le temps, mais bien plus souvent qu'avant. En revanche, j'ai passé la nuit à angoisser de la ponction...

En fait, dans ma tête, c'était évident que je recommençais sous anesthésie locale comme la dernière fois, même si, il faut l'avouer, ça n'avait pas été une partie de plaisir et que ça c'était même assez mal passé.  Mais quand hier Dr PMA m'a parlé de rencontrer l'anesthésiste, j'ai dit "bah non, c'est en local". Il m'a regardé avec des grands yeux, surpris et m'a demandé si j'étais sûre. Et a ajouté "vous savez, moi, j'aime pas spécialement torturer les gens". Et ça m'a donné LE doute. Est ce que je fais bien de refuser cette anesthésie générale?

En fait j'ai peur de l'anesthésie générale, peur de dormir, de louper un moment, culpabilité de ne pas sentir, peur de ne pas voir, peur d'être dans les choux longtemps... Et puis il faut que je prenne une demie journée en plus alors que j'ai déjà de plus en plus de mal à caser mes échographies dans le planning.

Et maintenant j'ai peur aussi de la locale, car vu la réaction la dernière fois, il en mettra moins, et si c'est insupportable? Et si a cause de moi il doit arrêter la ponction? Et si la douleur crée un climat de stress dans mon utérus peu propice à la nidation?

Pourtant je n'arrive pas à me résoudre à prendre l'AG... J'ai 5 jours pour décider :( j'aurais aimé que le médecin m'aide mais il n'a pas été très loquace sur ce sujet. Je crois que j'ai besoin de votre aide...

lundi 16 septembre 2013

Impatiente !!

Je croule sous le boulot d'où ma difficulté à passer vous écrire mais je lis et pense bien à vous !

Ici, je suis super impatiente. J'ai retrouvé la patate et j'ai envie de tenter à nouveau notre chance. Bien sur, j'ai peur, de la ponction, de l'hyperstim, des piqûres de menopur et surtout, que tout soit pour rien... Mais même si j'ai peur, j'ai décidé d'y croire un peu, d'y aller en confiance. Comme ça fait du bien. 

jeudi 12 septembre 2013

Etre contrainte à assister, sans action possible

J'ai l'impression sur ce blog de me répéter, je suis désolée, mais c'est ce manque aussi, un peu trop lancinant !

En ce moment c'est difficile, je me sens inactive, je couve du decapeptyl, super...

Et autour de moi, deux amies proches accouchent dans les prochaines semaines. Est ce que ça sera une petite fille? Un petit garçon? Et le prénom? Ces questions que j'aimerais tellement me poser pour notre enfant.

J'ai pris du poids depuis 6 mois, trop de poids. J'ai l'impression que si tout échoue, ça sera ma faute, à cause de ces kilos. Et je me sens moche, pas désirable. Ça n'aide pas.

J'oscille d'heure en heure entre un optimisme modéré et un pessimisme angoissé.

C'est fou comme tout dans ma vie semble terni par ce désir d'enfant sans certitude.

PS : ras le bol des statuts FB "je suis une maman, c'est merveilleux, je fais tellement de chose, j'ai une raison de vivre, élever des petits êtres, c'est une vraie vocation"... Moi aussi je veux être maman, j'admire les mamans d'ailleurs, mais punaise, ça fait mal, j'ai l'impression d'être une moins que rien quand je lis ça... 

lundi 9 septembre 2013

J1 débarque en fanfare...

Hé oui, je suis en protocole FIV2, on a des gamètes cotorep, et pourtant, j'y croyais carrément un petit peu. Bon soyons honnêtes, j'y croyais pas tant que ça, sinon, j'aurais fait un test.

Mais J1, qui a déjà l'immense défaut d'exister, a débarqué de manière sympathique. Figurez vous que pour un rdv important après le déjeuner de l'autre coté de l'hôpital, je sors sous la pluie diluvienne si bien que mes chaussures font un remake de la mare au canard, et me rend dans le service. J'attends longuement le Monsieur, qui n'arrive pas, et me sent légèrement humide du bas. Je cours aux toilettes et voilà t'y pas que c'est l'hémorragie dans ma culotte, super... J'ai eu beau bourrer la dite culotte de couches de papier toilette, j'ai du serrer les pattes toute l'après midi... Pas glop du tout !!!

Hier, un après midi entre amis. J'aurais du me méfier, c'était pour les un an d'un petit gars. Forcément, c'était family land avec des jolis petits bambins qui gambadaient partout et des parents qui couraient après. Ben nous, heu, on s'est serré fort dans les bras. Très fort.

mercredi 4 septembre 2013

FIV 1 bis, c'est reparti, on bloque tout !

Un petit point technique, me voilà repartie sur un cycle de FIV avec ce cher Dr PMA (et mon mari hein). Mais on change de protocole, celui là sera long (youpi, c'est vrai que je suis la patience incarnée en plus).

Donc :
- blocage ce jour par du Decapeptyl LP (chouette je vais être ménopausée pendant 3 semaines, à moi la libido en berne, les bouffées de chaleurs et autres joyeusetés ! J'aurais le droit d'être chiante hein ? Ca vous faisait quelque chose vous ? )
- stimulation au Puregon quand j'aurais le feu vert du médecin que je dois revoir dans 15 jours.
- ICSI, cette fois, c'est sur. 

J'ai eu l'impression de voir le médecin pour pas grand chose hier, même si j'aime bien sa compagnie, je me serais bien épargnée la galère du RDV en plein après midi et des 90euros juste pour l'ordo de Décapeptyl... Il ne pouvait pas aller plus avant devinez pourquoi? Parce que mon caryotype n'est toujours pas fini ! Ca fait plus de 6 semaines !!! Et je ne peux m'empêcher de craindre le résultat...

Allez je ne résiste pas à l'envie de vous mettre l'image qui est épinglée à l'entrée de mon bureau et qui me fait bien rigoler :


lundi 2 septembre 2013

J'voulais rester sur mon île...

Mais bon, c'est bien beau les îles perdues, ça ne fait pas des bébés !

Des vacances qui nous ont semblées un peu hors du temps, un moment pour se ressourcer, se retrouver, s'aimer... Une terrible nouvelle du décès brutal d'un ami de mon mari, 30 ans, un accident débile... La vie est bien fragile et bien trop courte pour vivre en pensant seulement à demain, quand ça sera mieux... Chaque jour je voudrais pouvoir y trouver un petit bonheur, celui de s'aimer mon homme et moi, déjà, celui de partager avec les autres humains de cette jolie planète, celui de découvrir... J'ai retrouvé les joies de la science ce matin, et les inquiétudes pour mes patients. Avec un peu plus de sérénité même si le manque est toujours bien douloureux.

2 ans maintenant, tout pile, que l'enfant se fait attendre dans notre foyer. Je ne peux m'empêcher d'avoir ce pincement au cœur si bien connu de vous toutes lorsque je croise les jolies petites familles dans la rue ou dans les bois... Savent ils seulement la chance qu'ils ont? Tout semble si naturel ailleurs... 2 ans. C'est à la fois rien et à la fois, ça me semble si long. Jamais je n'aurais pensé que 2 ans après ce si joli jour où nous avons décidé de laisser venir un petit nous, notre enfant ne serait pas encore là. Arrivera t'il bientôt? Déjà 5 tentatives de PMA échouées... Si seulement je pouvais savoir que oui, on y arrivera...

Je reconnecte doucement avec la blogosphère... Ne m'en veuillez pas, mais j'avais laissé bien loin de moi la PMA durant cette pause forcée et m'y replonger n'est pas simple. En même temps, je n'ai qu'une hâte, recommencer une pu... de FIV et que cette fois, au moins, nous puissions avoir des embryons. L'échec de fécondation a été dur à digérer mais je crois que nous somme prêts. Physiquement, j'ai envie de partir en courant, comme c'est agréable de ne pas sentir son corps gavé d'hormones, de redormir normalement la nuit, de ne pas avoir le ventre douloureux en permanence, de ne pas avoir à piquer sa chair chaque soir...

Autour de nous, je ne compte plus les naissances, les grossesses, ça ne sert à rien. Je crois que les gens ont compris, plus personne ne nous demande pour quand est l'heureux événements. mais les gens aiment bien nous dire comme on a l'air rayonnants, combien on a l'air d'aller bien. Tant mieux si c'est l'image qu'on donne finalement.

Allez noces de cuir, je m'en vais trouver un petit martifouette joli parfum (bah oui, le cuir, la peau qui sent bon, ne me dites pas qu'on voit pas le rapport !!) pour mon mari et fêter ça dignement demain... avec un RDV Dr PMA en fin de journée !

PS : ah oui, J31, toujours pas de J1... J'avoue, l'idée de faire un test m'a traversé l'esprit, mais franchement, nos gamètes cotorep (oui je sais, la cotorep ça n'existe plus) n'arrivent même pas à forniquer dans la même boite tout collés par un biologiste alors...



jeudi 8 août 2013

En musique...

Je voulais vous mettre deux chansons aujourd'hui, la première, parce que parfois j'ai tellement l'impression qu'elle parle de moi/nous, et de ma/notre masque d'infertile... Vous ne trouvez pas?


Et la deuxième, juste parce que Madame Pimpim, dans son super article, m'a fait repenser à NOS chansons, à celles qui me font penser si fort à l'amour qui nous lie mon homme et moi, et celle ci en fait partie...


Parce que la musique un peu vieillote que j'aime, elle est parfois un tel baume au coeur qu'elle peut même me faire oublier qu'il y a cette petite part triste en moi... Parce que vraiment elle me rend la vie plus belle... Et quand la mélasse noire me prend au coeur, comme j'aime trouver ce petit brin d'énergie qui me permet de tourbillonner en musique, et retrouver légèreté et sourire !

Allez, bouge, allez, danse, allez rêve !

mercredi 7 août 2013

J'ai pas envie d'y retourner... Encore une litanie raleuse.

Je devrais parler des vacances, c'est merveilleux les vacances, y a du soleil (sauf dans la capitale en ce moment), il va y avoir la mer (quelle beauté), la famille... Mais j'aurais tant aimé vivre ces moments avec notre enfant. Chaque année on se dit, aller, dernier voyage, après, on pourra plus. Mais on a moins l'enthousiasme des débuts...

Et j'y pense encore chaque jour, je me sens toujours en colère de devoir faire tout ça, sans certitude, avec un espoir vacillant...  J'ai pas envie de retourner en Fiv, pas envie de ces piqures, pas envie des bouffées de chaleur, pas envie de mon ventre gonflé, pas envie d'avoir mal, pas envie de courir entre tous les rdv... Pas envie et en même temps, c'est tant d'espoir. Combien de fois il va falloir vivre ces cycles qui ratent... Mon homme, il y croit encore au naturel ! Ah, il est plus optimiste que moi, c'est sur !

Je me sens bien vide d'enfant. Je remplis de boulot, j'essaie de me passionner pour ma sciences, j'essaie de rire et d'aimer, mais c'est toujours "en attendant".

J'en ai marre de me sentir une maman sans enfant.

Ah Lisette la raleuse !!


mercredi 24 juillet 2013

Infertile notre couple?

J'ai envie de penser à autre chose que la PMA... J'ai envie de retrouver de la joie, un peu de bien-être, oublier le manque et la douleur pendant ces quelques semaines de répit.

Oublier le manque, je n'y arrive pas vraiment, au détour d'une rue, le rire d'un gamin, un ventre rond, un nourrisson dans des bras, le royal-baby-qui-me-soule-a-un-point-inimaginable-parce-que-je-suis-une-vilaine-jalouse me le rappellent régulièrement. Mais je fais de mon mieux. il y a autre chose qui n'aide pas à oublier, ces fichus 8 kilos qui se sont incrustés sur mon corps déjà rondelet et dont je me serais bien passé. C'est simple, 8kg en 5 mois de PMA. Tous les matins, devant la glace, ils me narguent, 8kg d'une non-grossesse... Trop l'angoisse...

Je fais comment moi pour mettre une petite robe et être jolie aux mariages de cet été maintenant? En plus de badder parce que nous, notre mariage, c'était il y a presque deux ans, et que c'est pas très fertile à la maison !

Enfin, disons, pas très fertile en enfants parce qu'il y eu :
- au moins 3000 baisers échangés,
- 200 étreintes fougueuses,
- quelques colères,
- beaucoup de rire,
- des mains passées dans les cheveux (aaaaaaaahhhh),
- des projets sous les étoiles,
- des grandes virées à vélo,
- des petits restaus en amoureux,
- des grandes ambitions carriéristes (faute d'enfant hein !),
- des supportages de belle mère,
-  des bonnes parties de cartes, quelques phase de mauvaise foi (chez l'homme hein, uniquement),
- des travaux à n'en plus finir pour rendre le nid douillet (t'as entendu la cigogne? J'espère, sinon je te plume !)
- un peu trop de pleurs à mon goût
- des beaux moments partagés avec les amis et la famille
- des petits gateaux plein d'amour
- tant de tendresse...
Voyons le positif ! C'est dur à intégrer, mais non, nous ne sommes pas QUE le manque d'enfants. Mais je dois me battre pour ne pas me laisser envahir. Pour ne pas être happé dans cette quête.

Bon, ben, au fait, on refait notre cuisine ! Ben vous savez quoi, la PMA m'a apprise à être bien plus zen face aux inattendus de dernière minute ! Oui, parce que avez vous déjà fait appel à un cuisiniste? Si oui, est ce que ça s'est bien passé? C'est possible vous pensez? Parce que là, le plan par le métreur est faux alors autant vous dire qu'on n'est pas sortis de l'auberge ! Heureusement qu'il fait chaud, on mange froid !